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Espagne : Le gouvernement gêné par une question sur les frontières entre Melilla et le Maroc

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La frontière séparant le Maroc de Melilla. / DR
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Le drame de Nador-Melilla, du 24 juin, ayant couté la vie à une vingtaine de migrants, a exhumé le dossier de la délimitation exacte des frontières terrestres entre le Maroc et Melilla. Ainsi, le député Jon Iñarritu de la formation indépendantiste basque Bildu, a adressé une question écrite au gouvernement, portant sur le tracé de la ligne de démarcation. Il s’est dit aussi «préoccupé» par la «disparition du no man's land» entre le préside et le Maroc.

Dans sa réponse, consultée par notre rédaction, l’exécutif ibérique a précisé que les frontières de Melilla ont fait l’objet d’accords avec le royaume, citant le Traité de Tétouan du 24 août 1859, le Traité de paix et d’amitié conclu aussi à Tétouan le 26 avril 1860 et un autre en 1862.

Le gouvernement a rappelé que la frontière a connu des «modifications» suite à opérations de constructions, lancées entre 1998 à 2004. Un processus qui s’est poursuivi, en 2005, 2006 et 2019. L’exécutif a estimé que le territoire du no man's land existe et est représenté par «les couloirs de transit» situés dans les «passages frontaliers dans lesquels il n’y a pas de démarcation entre les deux pays».

Dans sa réponse à la question écrite du député de Bildu, le gouvernement a évité d’aborder le dossier des «zones neutres» entre Melilla et le Maroc, établies conformément aux Traités signés au XIXe siècle entre l’Espagne et le royaume. Des zones que des voix en Espagne accusent le Maroc d'«avoir annexées». L’exécutif a également ignoré d’apporter des éclaircissements sur les éventuelles terres que l'Espagne aurait cédées au Maroc après la construction de la clôture frontalière à Ceuta et Melilla.

Le Parti populaire et Vox ne se sont pas encore emparés de ce sujet des frontières terrestres.

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