Menu

Breve

Espagne : Le CEDRE demande la révision des accords avec le Maroc après le drame de Melilla

Publié
Photo d'illustration / DR.
Temps de lecture: 2'

Le Conseil pour l’élimination de la discrimination raciale ou ethnique (CEDRE), qui dépend du ministère de l’Egalité, a demandé la révision des accords de migration avec le Maroc. La recommandation a été formulée, lundi, la suite des événements survenus le 24 juin dernier à la clôture de Melilla, ayant fait au moins 23 morts parmi les migrants.

Cité par l’agence de presse espagnole EFE, le CEDRE a exprimé sa «plus forte condamnation, indignation et douleur» suite aux faits qu’il a qualifiés d’«inacceptables dans des sociétés démocratiques comme l’Espagne et celles du groupe d’Etats qui composent l’Union européenne». Selon cet avis, «l’usage de la force doit toujours être guidé par le principe de proportionnalité et de respect des droits humains, en évitant son usage excessif». «Si un pays donné n’est pas capable de respecter ces principes de base, il ne peut pas faire partie intégrante d’un accord de contrôle des migrations avec l’Espagne», a insisté l’instance.

Le Conseil a formulé cinq recommandations, parmi lesquelles «la révision des termes des accords migratoires avec le Maroc, pour assurer le respect des clauses spécifiques de respect et de garantie des droits humains de toutes les personnes». Cette révision, selon le CEDRE, doit inclure «l’engagement d’éviter l’usage excessif de la force, conformément au contenu des traités internationaux ratifiés par l’Espagne et aux normes de l’Union européenne en matière de droits de l’Homme».

Bien qu’il se félicite de l’ouverture d’enquêtes par le parquet espagnol et le Médiateur, le CEDRE recommande aussi «une enquête indépendante rapide et rigoureuse sur les faits» pour en élucider les circonstances, «identifier les personnes décédées et blessées, ainsi que, le cas échéant, poursuivre leurs auteurs, exiger la responsabilité et réparer les dommages causés aux victimes et à leurs familles». Une enquête doit être menée, selon le Conseil, «par les autorités marocaines, en collaboration avec les Espagnols et avec celles de l’UE».

Le Conseil s’est adressé également aux représentants politiques afin qu’ils «évitent dans leurs déclarations publiques de soutenir des actions de cette nature afin de ne pas semer la confusion au sein de la population, d’éviter que des événements similaires ne se reproduisent et de ne pas offenser les familles et les proches des victimes».

Les ministères de l’Intérieur, de la Justice et de l’Education et de la Formation professionnelle, représentés au sein de l’instance, ont voté pour le rejet des recommandations au sujet du drame de Nador.

Emission spécial MRE
2m Radio + Yabiladi.com