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Maroc : Un jeune s'immole par le feu dans un live sur Facebook pour protester contre la Hogra

Publié
La préfecture de police du Grand Casablanca. / DR
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La préfecture de police du Grand Casablanca a réagi, jeudi, à une vidéo circulant sur les réseaux sociaux, dans laquelle un jeune homme s’immole par le feu dans un live après avoir expliqué les raisons de son acte de protestation. Selon plusieurs sources concordantes, les faits datent de la première semaine de mars, alors que le jeune homme, Zakaria C., a rendu l’âme cette semaine des suites de ses blessures.

Dans un communiqué consulté par Yabiladi ce vendredi, la préfecture de police évoque un «différend personnel avec un groupe de journaliers dans un marché de gros de la ville de Casablanca» et annonce avoir ouvert «une enquête approfondie» notamment au sujet des allégations du défunt.  Elle indique que le jeune homme a déposé plainte le 2 mars au commissariat de police de Moulay Rachid, dans lequel il explique être entré en conflit avec deux personnes au marché de gros et d’avoir subi des agressions physiques de leur part. «Sa plainte a été immédiatement recueillie et les démarches et nécessaires ont été initiés», indique le communiqué.

Celui-ci précise que le parquet compétent, avisé des circonstances de l'affaire et des développements de l’enquête, a donné ses instructions pour placer l'un des agresseurs présumés en garde à vue, après avoir été pris en possession de résine de cannabis, tandis que le deuxième a été poursuivi en état de liberté provisoire. «Les deux suspects ont été présentés devant le parquet chargé de l'enquête, qui a décidé de renvoyer la procédure à la police judiciaire, assortie de nouvelles instructions écrites pour mener toutes les investigations et entendre les témoins, tout en prolongeant la durée de la garde à vue pour le premier détenu», précise-t-on encore.

Les policiers se sont également rendu dans ledit marché pour mener une «enquête de terrain sur les circonstances du litige, qui était dû au droit d'exploiter une charrette, en auditionnant quatre témoins qui ont confirmé les mêmes données», poursuit la même source, qui confirme que «les deux accusés ont été déférés à nouveau devant le parquet compétent le 5 mars». Leur audience a été fixée au 23 mars.

Parallèlement à ces enquêtes, le communiqué souligne que le plaignant s'est «immolé délibérément par le feu» et a «subi des brûlures au troisième degré», qui ont nécessité son transfert à l'hôpital. Placé sous observation médicale, il est décédé mercredi 16 mars, ajoute le communiqué qui annonce qu’une «commission centrale d'inspection» a été dépêchée sur place afin de «vérifier les allégations imputées» aux policiers chargés de cette affaire.

Sur les réseaux sociaux, des commentaires accompagnant la vidéo du jeune Zakaria, filmée en live sur Facebook, expliquent que le jeune homme, âgé d’une vingtaine d’années, a entrepris sa démarche pour protester contre la hogra, après la libération de l’un de ses agresseurs présumés et un «comportement des policiers» à son égard après avoir signalé son agression. Il y accuse les policiers de «corruption» et ses deux agresseurs présumés, qui seraient des intermédiaires du marché, de l’avoir empêché à vendre du poisson, de lui avoir demandé de leur payer une sorte de «redevance journalière» et de l’avoir agressé physiquement.

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