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Grand Angle

Maroc : Benkirane reconnait que la lutte contre la corruption est très difficile

La concrétisation des promesses de la «reddition des comptes» et de «la lutte contre la corruption» est reportée à une date ultérieure. Le chef de gouvernement vient de reconnaître que cette mission est très difficile.

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Six mois à la primature ont suffi pour que Benkirane opère un repli dans son combat contre la corruption et la prévarication, présenté comme la priorité des priorités de son mandat. Le chef du gouvernement a été contraint, mardi, de confesser cet aveu devant les membres de la Chambre des conseillers. Et de demander plus de temps.

Dans sa requête, Benkirane s’est appuyé sur certaines données historiques. Il est remonté jusqu’en 1961. Une année charnière dans le Maroc post-indépendance, elle marque la rupture entre les leaders du Mouvement nationaliste et feu Hassan II. Les discussions pour la formation d’un gouvernement avaient échoué, le monarque, comme il avait confié, lui-même, à la direction de l’organisation des étudiants du Maroc, était dans l’obligation de gouverner avec d’autres forces politiques qui vont tout faire pour profiter du pouvoir et asseoir leur position. Ce rappel historique a servi au chef de l’exécutif de montrer à quel point le combat contre la corruption est difficile à mener.

Une réponse à des questions

Cet argument présenté par Benkirane est la réponse à certaines questions qui concerne par exemple le retard pris dans la publication de la liste des bénéficiaires des agréments des carrières de sables. A chaque fois que le ministre des Transports et de l’Equipement est interpellé au parlement sur ce sujet, il se contente de lancer aux députés ou aux conseillers cette phrase: «nous sommes en train d’actualiser la liste.»

Le dossier des nombreuses irrégularités dans la gestion des entreprises publiques citées dans le dernier rapport de la Cour des comptes que le département de Mustapha Ramid n’a pas encore remis au parquet. Trois mois après sa publication, rien à signaler du côté de la commission consultative mise en place par le ministre de la Justice et des Libertés pour l’examen du rapport.

Lors de sa confession devant les membres de la Chambre des conseillers, le chef du gouvernement a rappelé l’épisode de la polémique autour des cahiers de charges de l’audiovisuel. Selon Benkirane, ce sont ceux qui profitent de l’octroi de marchés sans le moindre appel d’offres qui sont à l’origine de cette controverse.

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