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Migration : L’UE critiquée pour ses politiques qui nourrissent la xénophobie

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Driss El Yazami, président de la Fondation euro-méditerranéenne de soutien aux défenseur-e-s des droits de l’Homme (FEMDH) / DR.
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En sa qualité de président de la Fondation euro-méditerranéenne de soutien aux défenseur-e-s des droits de l’Homme (FEMDH), Driss El Yazami a reproché, ce mardi, à l’Union européenne l’obsession du nouvel agenda pour la Méditerranée dans la lutte contre l’immigration irrégulière. Intervenant devant la sous-commission parlementaire des droits de l’Homme de l’UE, l’ancien président du Conseil national des droits de l’Homme (CNDH) a déploré que cette approche marque aujourd’hui des politiques qui nourrissent fantasmes, préjugés et xénophobies

«Permettez-moi de marquer un désaccord sur un des cinq domaines d’action proposés, intitulé migration et mobilité, et qui se réduit en réalité à une seule problématique, presque une hantise : la lutte contre l’immigration irrégulière», a déclaré Driss El Yazami, au cours de cette rencontre tenue en visioconférence. Pour lui, «il n’y a rien au fond sur la vaste question des mobilités, mais il y a une obsession, la lutte contre l’immigration irrégulière, qui semble marquer aujourd’hui toutes les politiques et obscurcir l’horizon de notre pensée commune». 

Selon le président de la FEMDH, «la dimension humaine du partenariat stratégique dont on parle ne peut, d’aucune manière être réduite à cette seule problématique et à la longue, cette dimension humaine est contaminée par cette obsession».  S’adressant aux membres de la commission, Driss El Yazami a également souligné que «les migrations, ce sont d’abord ces millions et millions de personnes, venues du sud et installées régulièrement en Europe, ainsi que leurs enfants qui n’ont émigré de nulle part et qui sont vos enfants ; mais ils sont, par l’origine et la culture, les nôtres aussi». Il a ainsi plaidé pour capitaliser sur ces populations afin de renforcer «l’attachement aux deux rives» pour concrétiser «les liens d’amitié et de coopération entre les Etats et les sociétés du Nord et du Sud».

Le président de la Fondation a insisté sur «une approche globale prenant en compte toutes les formes de la mobilité humaine», qui soit intégrée et considérant la mobilité humaine comme un bienfait, une ressource et non une malédiction».

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