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Maroc : Les futurs bacheliers appelés à analyser les «stigmates» de l’athéisme

Publié
Ph. DR.
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Les 1e et de 2 juin derniers, les élèves de première année du baccalauréat passaient leurs épreuves régionales. Dans l’examen d’éducation islamique de la région Casablanca – Settat, le choix est tombé sur un cours qui avait créé la polémique il y a un an : l’athéisme.

A leur sortie de l’examen, les futurs bacheliers ont fait circuler des énoncées de l’examen, où ils ont été amenés à montrer, entre autres, «comment peut-on adopter une démarche philosophique et scientifique sans enfreindre la démarche islamique».

Ainsi, des parents d’élèves se sont interrogés sur les réseaux sociaux sur l’intérêt pédagogique et méthodologique d’un tel énoncé, indiquant que ces questions sont «contre la philosophie et la pensée critique». Ils se sont également demandés si l’éducation islamique était une matière qui devrait montrer aux élèves les emplois convenables de la philosophie.

Par ailleurs, ce cours était dans le viseur d’enseignants de philosophie, qui lui reprochent depuis deux ans sa charge de haine ouvrant la porte à l’excommunication d’enseignants et d’intellectuels défenseurs de la pensée philosophique. Peu avant son départ, l’ancien ministre de tutelle, Mohamed Hassad, avait d’ailleurs promis à l’Association marocaine des enseignants de philosophie (AMEP) une révision des manuels à charge contre cette matière, pour en soustraire les messages à portée wahhabite.

Cette révision s’est avérée incomplète, puisque le cours incriminé fait toujours partie du programme du baccalauréat, permettant ainsi son inclusion aux épreuves de fin d’année. Contactée par Yabiladi, l’AMEP nous a confirmé que la leçon faisait en effet partie du manuel, les changements ayant touché les contenus mais pas le curriculum scolaire de la matière d’éducation islamique.

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