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Maroc-Burkina Faso en amical

Qu’il soit amical ou capital, un match qui voit aujourd’hui la participation du onze national, suscite toujours le même intérêt, le même engouement par le public marocain.

Qu’il vente ou qu’il pleuve, la demande en spectateurs, en billets et par conséquent en resquille est elle, que chaque match international devient pour la FRMF, les forces de l’ordre, les autorités et assimilés, synonyme de tracas et de casse-tête marocain.

Le dernier Maroc-Tunisie a marqué - dans tous les sens du terme - les esprits et les corps par la cohue et l’anarchie qui l’ont caractérisé.

La leçon a-t-elle été retenue depuis ? A quelle sauce vont être mangés ceux et celles qui voudraient venir assister « amicalement » au match amical Maroc-Burkina Faso ?

C’est les questions que tout le monde se pose aujourd’hui, car il n’est pas dit que les « maîtres à penser » à qui revient d’habitude le rôle de réguler l’entrée, la fluidité des mouvements de foule aient assez de temps pour offrir aux spectateurs contribuables-taxables-corvéables et matraquables à merci qui voudraient assister à ce match, les meilleures garanties, en leur faisant un accueil digne de la « condition humaine ».

Il y a même lieu de craindre que, le fait d’avoir ces derniers jours le nez tout le temps dans le guidon - Ramadan et l’Aïd obligent - n’a fait que tarir les délais de réflexion, de préparation et de coordination de tous les intervenants. Aujourd’hui, le seul moyen d’avoir une place confortable dans les gradins, c’est de venir aux aurores et à l’heure du laitier pour un match se déroulant en nocturne, puisque, même avec un billet d’entrée en bonne et due forme, payé assez souvent au marché parallèle, ne garantit pas un accès automatique au stade.

Le système de filtrage - lorsqu’il existe réellement -, le copinage, les passe-droits, les passe-murailles, finissent toujours à bout des meilleurs ébauches d’énergie et des bonnes volontés.

On en viendrait presque toujours à regretter le confort douillet du chez soi, les images de la télé et d’avoir fait parfois plusieurs centaines de bornes pour des prunes. En attendant des jours meilleurs, souhaitons que cette fois-ci, les familles qui viendraient - les visages peints fièrement aux couleurs nationales - pour voir de visu ce qu’il faut bien qualifier leurs « idoles », ne feraient pas les frais d’un surbooking maison, en faisant écœurés -, demi tour avec entre les mains, un billet d’entrée qui n’autorise plus que la sortie, le refoulement, le gourdin, le « tabassage ».

Et si on faisait comme si Joseph Blatter et les inspecteurs de la FIFA, étaient dans nos murs pour ce match ? Et si on le disait avec les roses, les dattes fourrées aux amandes, les cornes de gazelle, le thé à la menthe et tout le bataclan ?

Mohamed AMZIL
Source : L'Opinion

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