Le CNMF dit "Non aux violences, oui au dialogue"

Devant ces évènements dramatiques, le CNMF ne peut rester sans régir, en appelle au calme, au dialogue et à la responsabilité.

Quelles que soient les raisons qui ont conduit certains jeunes à de telles violences, rien ne justifie de tels actes dans un Etat de Droit.

S’il faut comprendre le désarroi de certains jeunes qui subissent les discriminations, le rejet, le chômage, l’exclusion…, en raison de leurs origines, la couleur de la peau, la consonance d’un nom ou d’un prénom, voire une simple adresse en zone urbaine… Rien ne justifie de telles violences pour faire entendre sa voix !

Pour dénoncer les discriminations, le racisme, l’exclusion et le rejet de la Société, il faut agir par des moyens légaux et pacifiques.

La lutte contre les discriminations, l’exclusion… est un combat pour la justice, pour le respect de la loi. C’est un combat pour la République. C’est un combat qui se gagnera par l’affirmation et la défense des principes républicains.

La France est une terre ouverte, accueillante et généreuse. Nous sommes riches dans notre diversité fondée sur l’affirmation de vivre ensemble et sur un principe, celui de l’égalité des chances.

Pour que la France reste elle-même, tous les démocrates de ce pays doivent agir avec responsabilité pour désamorcer les tensions qui animent, aujourd’hui, nos banlieues.

Il appartient aux autorités de l’Etat, à tous les niveaux et aux élus locaux d’amorcer le dialogue front et sincère, pour une politique juste et équitable, notamment en direction des jeunes de banlieue, afin de garantir à chacun le respect de ses droits et de ses devoirs.

Les dispositifs publics mis en place depuis de nombreuses années ne peuvent répondre à tous les problèmes, ni résoudre toutes les situations car l’action publique à ses propres limites, tant au niveau financier, qu’humain et qu’organisationnel.

D’où l’importance de l’implication des acteurs locaux dans des actions diverses visant à plus d’égalité et de justice sociale, pour sortir leurs ville et quartiers de l’enclave de la misère, de la violence et de la décomposition des rapports sociaux.

Le CNMF appelle à nouveau au calme, au dialogue et à la responsabilité et recommande, pour sortir de cette sinistrose, des assises nationales sur la situation de la jeunesse d’une manière générale et faire des banlieues une cause nationale prioritaire, en impliquant tous les acteurs du terrain.

Mokhtar FERDAOUSSI, Président du CNMF (06.61.54.26.67)
Source : Communiqué du Conseil Nationale des Marocains de France