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L'affaire Abla et la mission française au Maroc

Elle vit dans un pays beau et sûr. Oui, elle a une maison, où elle est dans la sérénité avec ses parents. Avec une éducation sur base de standards américains. Elle a eu une vie très normale, et ce jusqu'à son premier jour de maternelle.

… Abla, une petite fille américaine de quatre ans, résidant au Maroc avec ses parents, est arrivée lors de son premier jour d'école, lundi 5 septembre à l’école André Malraux à Rabat. Elle a été conduite à sa classe GSC et présentée à ses nouveaux enseignants, Mme Nadia et M. Jérôme. Elle a aimé son premier jour et était excitée d’y retourner le mardi pour retrouver ses nouveaux amis. A la mi-journée, des membres de l’administration sont entrés dans la salle de classe et ont signifié à Abla et huit de ses camarades de classe qu'ils étaient renvoyés de l’école. Ils ont été conduits à l'extérieur de l'école et ont reçu pour consigne d’attendre leurs parents.

Embarrassés, effrayés et en pleurs, Abla et les autres enfants se sont immobilisés devant les portes de l’école. Après plusieurs heures, son père est revenu à l’école Malraux pour raccompagner sa fille à la maison et s’est étonné de retrouver sa fille secouée et humiliée à l'extérieur de l'école.

Exaspéré, il a été informé que sa fille avait été "accidentellement inscrite" et qu’elle ne peut pas suivre sa scolarité au sein de l’école André Malraux.

Mais l'inscription d'Abla n'avait aucunement été un accident. Amine Anouari, un administrateur à Malraux, est l'homme qui s'est chargé d’inscrire les neuf enfants en question, et c’est lui qui a encaissé leurs chèques pour couvrir les frais scolaires, versements effectués sur son compte en banque personnel.

Après enquêtes, les autorités marocaines ont arrêté Anouari. Il a avoué qu'il a dûment enregistré les enfants, et il a aussi déclaré que durant les neuf dernières années, il y avait eu d’autres enfants victimes de ses malversations au sein de la même école Malraux.

Mais Abla et ses amis ne comprennent toujours pas pourquoi ils ne peuvent pas retourner à l'école !

Renseignements pris, on nous dit que les faits survenus à l’école André Malraux n’impliquent la responsabilité ni du Centre Culturel Français au Maroc, ni celle de l'Ambassade française. En se cachant derrière Anouari, les responsables français jouent un jeu bureaucratique, et ignorent les cas dramatiques de ces enfants ; des enfants privés de leur scolarité … L'expulsion d'Abla et des autres enfants a été pratiquée avec une malice malsaine et en absence affreuse de tout respect des droits humains et civils des enfants.

Sans les 5.000 dollars en guise d’honoraires d'inscription et 10.000 dollars en guise de frais de scolarité, Essadiq aurait inscrit sa fille Abla à l'école américaine, où elle aurait légitimement dû être. L'Ambassade américaine a été informée de la mésaventure et elle laisse le soin aux autorités marocaines d’élucider cette injustice.

La décision brutale des administrateurs de l’école néglige le droit de ces enfants d'apprendre dans un environnement sûr et de niveau acceptable. Malheureusement, il est trop tard pour Abla et les autres pour se faire inscrire dans une autre école française. Une réintégration dans leurs classes respectives serait un début à la réparation de ce traitement hostile et injuste.
Nous avons besoin de vous pour nous soutenir en notifiant des publications dans les médias et en interpellant Monsieur François Neville, inspecteur d'académie au mail suivant.
[email protected]

Le site de soutien à Abla (pour signer la pétition) http://getablajustice.tripod.com

Source : Communiqué de presse

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