Situation des imams en France

D'après les informations recueillies par l'agence iranienne de presse coranique (IQNA) citant "AFP", Il y a encore peu d'imams nés en France : moins de 20% ont la nationalité française -principalement par naturalisation-, bien plus qu'il y a dix ans. Un peu plus de 30% sont d'origine marocaine et 20% d'origine algérienne. Les Turcs représentent 13,5%, les Tunisiens 5% et les Africains sub-sahéliens également 5%. Ceux qui reçoivent régulièrement un salaire ne sont que 45%, dont 22% par l'association gestionnaire du lieu de culte où ils officient et 12% par le pays qui les a détachés, principalement la Turquie (60 imams) et l'Algérie (environ 80).

Le Maroc ne paie que deux imams, l'Arabie saoudite assure le salaire d'une dizaine de diplômés de ses universités islamiques parmi lesquels ne figure aucun Saoudien. Les autres imams sont bénévoles ou rétribués par des oboles.

Sur un peu plus de mille personnes exerçant des fonctions d'imam en France, 550 le sont en permanence, 153 de manière occasionnelle et plus de 300 sont des imams "khatibs" c'est à dire qui n'interviennent que lors du prêche du vendredi (khotba).

Au total, près de la moitié ont plus de 50 ans, l'autre entre 30 et 50 ans. Un bon tiers ne parle pas ou très peu le français, un petit tiers s'exprime moyennement et le tiers restant avec aisance.

Nombre d'imams ont recours à la CMU (couverture médicale universelle), comme les indigents, faute de pouvoir s'affilier individuellement à la Cavimac, la caisse d'assurance maladie et retraite des cultes, créée pour l'Eglise catholique, méfiante après une expérience dans les années 1990 durant laquelle certaines associations omettaient de payer les cotisations. Une quarantaine d'imams seulement, notamment des Français de La Réunion, y sont rattachés.

Le nombre d'imams a relativement peu évolué en dix ans: ils étaient environ 800 en 1995. Les imams marocains sont majoritaires, en confondant nationaux et naturalisés.

Source: Agence de Presse IQNA (Iran)