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France : Un Marocain de 41 ans décède dans un fourgon de police

Mohamed Boukrourou, 41 ans, marié et père d’une fille de 3 ans et sans antécédent judiciaire, est décédé dans un fourgon de police, jeudi 12 Novembre 2009 à Valentigney (Franche-Comté).

Après un « différend » (sans menaces, sans agressions, ni insultes) d’ordre commercial entre Mohamed et son pharmacien portant sur la nature des médicaments fournis (générique et non ceux prescrits par le médecin) la police intervient sur appel de ce dernier et l’embarque « sans ménagement » (selon plusieurs témoins) dans un fourgon.
Il s’en suit le décès brutal de Mohamed dont les conditions exactes restent à élucider.

Après une marche silencieuse digne et sans heurts de plus de 600 personnes en mémoire de Mohamed BOUKROUROU et en soutien à sa famille, le Conseil Régional des Marocains de Franche-Comté (CRMF) exhorte avec force les autorités judiciaires à une enquête rapide et impartiale afin de lever les zones d’ombres qui planent sur cette tragédie humaine.

Par conséquent, l’IGS et l’IGPN doivent être saisies en URGENCE car des policiers sont impliqués.

Enfin, il subsiste un risque majeur d’embrasement de la part d’une frange qui souhaite en découdre avec la police et ce qu’elle représente en tant que symbole de l’Etat.

Nous relayons donc le message « sage et digne » du frère de la victime, Abdelkader -professeur de mathématiques- appelant la jeunesse à un calme respectueux de la mémoire de Mohamed et de faire confiance en la justice de la République.

En tant qu’association représentative de la communauté marocaine, nous adresserons un courrier au ministre de l’Intérieur garant de la sécurité publique, lui demandant de faire en sorte que l’enquête sur ce dossier soit une priorité.

Jilali EL RHAZ
Président du Conseil Régional des Marocains de Franche-Comté
Source : Communiqué de presse

Résultats de l'autopsie

Selon les résultats d'autopsie, Mohamed Boukrourou est décédé « des suites de la conjonction d’une altération vasculaire cardiaque et d’un stress important ». D'après les témoins, la force a été employée pour l'embarquer au poste de police. Selon la famille, « il avait des plaies à une joue, les yeux tuméfiés et une lèvre fendue. On veut bien croire à la crise cardiaque mais qu’on nous explique ces traces alors que Mohamed était menotté ».

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