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Célébration de l'Aïd Al-Adha en Belgique le vendredi 21 janvier

La communauté musulmane de Belgique célèbre vendredi 21 janvier l'Aïd Al-Adha, une tradition fortement ancrée parmi le demi million de musulmans que compte le pays, où plusieurs milliers de moutons seront sacrifiés cette année.

Le nombre considérable de moutons sacrifiés témoigne de l'importance de cette fête pour les musulmans de Belgique, malgré les difficultés liées à l'insuffisance des sites agréés d'abattage et du nombre réduit d'immolateurs musulmans expérimentés. A Bruxelles et ses environs, cinq lieux d'abattage ont été retenus cette année avec une capacité totale d'environ 2.000 moutons qui pourront être abattus ce jour, un chiffre qui est loin de répondre aux besoins d'une ville de 19 communes. La majorité des membres de la Communauté musulmane, essentiellement d'origine marocaine et turque, souffre de ces insuffisances communales, d'où la prolifération de l'abattage clandestin dans les maisons et même dans les appartements. Certaines associations estiment que 80% du total des abattages se fait clandestinement. Les autorités ont annoncé un "renforcement des contrôles" au niveau du transport. Seul le transport des bêtes vivantes entre deux éleveurs ou entre l'éleveur et le lieu d'abattage agréé est autorisé, prévenait dès la mi-décembre un communiqué répercuté par l'agence Belga. Si un particulier est surpris avec un mouton visiblement destiné à être sacrifié à domicile ou dans un abattoir clandestin, il encourt la "saisie de la bête et une amende".

Les services de propreté publique affirment envisager à terme le déplacement des lieux d'abattage vers l'extérieur de Bruxelles, ou la construction d'un centre d'abattage de grande capacité. En attendant, l'abattage à domicile est plus ou moins toléré officiellement. Les communes prévoient des conteneurs spéciaux pour le ramassage des déchets. En dépit de ces entraves qui s'ajoutent parfois aux difficultés qu'éprouvent de nombreux fidèles à se libérer de leur travail le jour de l'Aïd, la communauté musulmane reste profondément attachée à cette fête. Celle-ci est perçue non seulement comme la commémoration du Sacrifice de Sidna Ibrahim, mais aussi comme l'occasion de retrouvailles familiales et communautaires, même si beaucoup préfèrent passer l'Aïd dans le pays.

Source : L'Economiste-MAP

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