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La cour d'appel de Barcelone a ouvert, hier, le procès de 14 présumés terroristes, pour la plupart des Marocains. Le groupe des quatorze est accusé de constitution de bande armée, de production de faux documents et porte atteinte à la sécurité publique.
Selon les accusations du ministère public, cette cellule était spécialisée dans l'enrôlement et l'envoi de jihadistes en Irak. Ses membres communiquaient entre eux grâce aux mails, à travers lesquels ils se transmettaient les instructions et les consignes, notamment pour rester en contact avec les autres membres établies au Maroc et en Syrie.
Le chef, présumé de cette cellule est un certain Filali Ouali, qui vit en Grande-Bretagne. C'est ce dernier qui aurait mis en place tous les moyens de financement des activités de ce groupuscule. A la faveur de petits trafics en tous genres (stupéfiants, arnaques téléphoniques, petites quantités d'argent remises en mains propres), cette cellule a pu «travailler» loin des regards. Le centre névralgique de la cellule se trouvait à Barcelone, à Sainte-Coloma de Gramenet. C'est à partir de là que les «jihadistes» se préparaient pour mener des attentats en Irak. Pire, ce réseau islamiste aurait des connexions avec le réseau terroriste auteur des attentats du 11 mars, qui ont ciblé le métro de Madrid, selon le ministère public espagnol.
Ainsi, les 14 poursuivis dans le cadre de cette affaire auraient aidé des terroristes impliqués dans les attentats de Madrid à s'enfuir, parmi lesquels Mohamed Afalah, ou encore Mohamed Belhadj, auquel un des deux dirigeants de la cellule jugée actuellement (Samir Tahtah) aurait remis de l'argent. La présumée cellule terroriste aurait également entretenu des relations avec Abdelilah Hriz, condamné récemment à une peine de 20 ans de prison au Maroc pour son implication dans les attentas de Madrid. Les dirigeants présumés de cette cellule islamiste, Samir Tahtah et Khaled Abibi, encourent des peines de prison allant de 7 à 14 ans. Quatre autres membres de cette cellule (Kamal Ahbar, Yagoub Guemereg, Mohamed El Idrissi et Driss Belhadi) sont accusés de recruter des jihadistes pour l'Irak. Les autres accusés seront poursuivis en tant que collaborateurs. Ils sont au nombre de neuf.
Zakaria Choukrallah
Source: Le Soir Echos
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