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Maroc: L'ambassade de France ouvre une enquête après la mort d'un lycéen

Inquiétude et consternation. Les parents d'élèves du lycée Lyautey à Casablanca se disent préoccupés et inquiets pour la sécurité de leurs enfants, suite à la mort tragique de Reda Laraki, 13 ans, le 5 février dernier. Samedi, trois associations de parents d'élèves ont procédé à une cérémonie à sa mémoire dans l'enceinte de cet établissement scolaire de la mission française.

Des centaines de personnes, anciens camarades de Réda Laraki et parents d'élèves se sont rassemblés, entre 11h30 et 13h00, pour lui rendre hommage, pour essayer de comprendre ce qui s'est vraiment passé et également pour dénoncer la violence dans toutes ses formes, morale et physique. En effet, la famille de Réda veut sensibiliser toutes les parties concernées pour tirer au clair ce qui est arrivé à leur enfant qui, de retour du collège, s'est donné la mort chez lui. Dans une lettre qu'elle a adressée, le 11 février, à l'ambassadeur de France au Maroc, les parents de Réda, Meryem et Ali Laraki, demandent l'ouverture d'une enquête. Leur enfant, qui bénéficiait d'un «contrat d'aide personnalisée», aurait été victime depuis sont intégration du lycée Lyautey, «de harcèlement moral, d'agressions verbales répétées et de racket ». Réda aurait également subi «des sévices corporels fréquents de la parts de certains élèves, dans l'établissement et d'humiliation, notamment de la part des professeurs et membres du personnel de l'administration». Le jour de son décès, il aurait été convoqué sans ménagements pour des heures de retenue infligées au cours de la semaine précédente et des avertissements, dont un, notamment, dû à une omission de l'administration et pour lequel il aurait été accusé de mensonge. Il aurait, en outre, été victime d'une agression physique de la part d'un de ses camarades dans la cour du lycée. Le chef de la chancellerie française à Rabat n'a pas tardé pour donner suite au courrier des parents de Reda Laraki.

Dans une lettre, datée du 11 février, Jean-François Thibault accède à leur requête et donne ses instructions à son chargé culturel pour ouvrir une enquête à ce sujet, tout en réaffirmant son entière confiance en la rigueur et le sens de responsabilité de la direction du lycée Lyautey. Il y a un peu plus d'une année, une jeune élève du même lycée s'était faite agresser par un camarade de classe à l'aide d'un cutter, par dépit amoureux. Et c'est non sans raison que les parents d'élèves se sont promis, ce samedi, de se pencher sérieusement, avec l'administration, sur les actes de violence déplus en plus inquiétants que connaît cet établissement.

Tahar Abou El Farah
Source: Le Soir Echos

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