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Tanger : 8 personnes mis en cause dans le meurtre d'un homme d'affaires irlandais

Huit personnes impliquées dans l'affaire du meurtre d'un homme d'affaires irlandais, la falsification de documents officiels et usage de faux ont comparu, mardi, devant la chambre criminelle près la cours d'appel de Tanger.

Les personnes impliquées à différents niveaux dans ce meurtre ont été auditionnées par le juge qui a interrogé les prévenus sur des accusations portant sur les charges de "constitution de bande criminelle, kidnapping, meurtre avec préméditation, complicité, recel d’objet issus d’un crime, non dénonciation, escroquerie, falsification de documents officiels".

Les faits de cette affaire remontent au mois de mai 2007 avec la disparition subite de Sheehan Andrew Karim, propriétaire de deux unités de confection dans la zone industrielle de Tanger.

Alertée par son absence inhabituelle, l’épouse de la victime signale la disparition intrigante de son mari. Une équipe de la brigade nationale de la police judiciaire s’est saisie de l’affaire et finit par orienter ses soupçons sur un courtier (Issam B.) qui avait proposé à la victime une médiation avec un ressortissant marocain établi au Canada pour l’achat d’une usine du défunt qui était en difficulté financière.

Après interrogatoire, le courtier cède et dévoile une tentative d’escroquerie pour mettre la main sur l’usine de la victime mais qui a tourné au meurtre après que ce dernier ait découvert la supercherie.

Selon les éléments de l’enquête, la victime aurait été liquidée à l’arme blanche la nuit dans une usine de la zone industrielle de la route de Tétouan lors d’une rencontre avec le courtier et le supposé acquéreur pour la conclusion de l’acte de vente.

Les meurtriers avaient ensuite transporté le corps de la victime vers une carrière abandonnée aux environs de Tanger où il a été coulé dans du béton au fonds d’un bassin. Après les aveux du courtier, le corps a été exhumé et des recherches ont été menées pour arrêter toutes les personnes impliquées dans cette affaire sur fonds d’escroquerie, de falsification et d’usage de faux.

Deux éléments de la police des frontières à l’aéroport de Tanger et du port de la même ville sont également poursuivis dans le cadre de cette affaire. Dans une tentative de dérouter l’enquête et éviter les soupçons, les principaux accusés auraient obtenu des deux policiers l’enregistrement de la victime au terminal du poste frontières comme ayant quitté le territoire national.

Confrontées aux charges retenues contre elles, les deux personnes impliquées directement dans le meurtre (le courtier et un gardien de l’usine) ont nié avoir participé à l’assassinat et admis avoir participé au transport et l’enterrement du corps de la victime sous la menace du principal accusé (Abdelmouniim M.). Ce dernier avait réussi à prendre la fuite et à quitter le pays dès la découverte du meurtre.

Les autres personnes poursuivies dans ce procès, qui a connu la présence de la famille de la victime, ont répondu des charges de falsification de documents, hébergement de personnes impliquées dans un meurtre, recel, médiation dans la corruption d’agents pour obtention d’un faux enregistrement de départ au poste frontières et non dénonciation.

Même s’ils ont nié en bloc les accusations, les prévenus ont été confrontés à leurs déclarations détaillées et concordantes lors de l’enquête et devant le juge d’instruction. La prochaine séance de ce procès sera consacrée aux plaidoiries de la défense.

Source : MAP

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