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Une rentrée sociale sous tensions au Maroc


Alors que la période estivale s’achève, place à la rentrée. Cette année, c’est le ramadan qui va donner le tempo d’une rentrée…difficile pour la majorité des ménages. En effet, le mois sacré est souvent celui de tous les excès. Les sollicitations sont nombreuses. Et c’est le portefeuille qui est (aussi) à la fête.

Une situation quelque peu paradoxale. Le mois de jeûne n’est-il pas dédié à l’abstinence et à la retenue ? Partager le temps d’une durée limitée la douleur de ceux qui souffrent tout le long de l’année.

Bref… Revenons au contexte politique, économique et social de cette rentrée 2008. Politiquement, d’abord. La modification du paysage politique est-elle en cours sous l’impulsion de son promoteur Fouad Ali El Himma ? Il semblerait que les choses prennent une tournure contraire à l’esprit d’un courant dit démocrate. On y reviendra plus tard…

Sur le volet économique, la situation est trouble (et troublante). Comment le Maroc arrive-t-il à ne pas être impacté par la conjoncture internationale. On assiste même à une multiplication des discours bourrés d’optimiste sur la santé de l’économie nationale et une projection de croissance (6,5%) pour 2009. Nicolas Sarkozy doit jalouser le Royaume avec une perspective de croissance en France qui frôle le 0% pour la même période.

Sur un plan social, le roi Mohammed VI a annoncé la couleur avec la distribution d’un millions de cartables et de fournitures scolaires pour les enfants issus de populations vulnérables. Un acte (et un message) qui en dit long sur le contexte social qui règne dans le pays.

Si l’action est louable, elle est surtout chargée de symbolique. Le message principal exprimé par le monarque, c’est qu’il est parfaitement conscient de la situation et qu’il s’emploie à agir afin de venir en aide aux plus fragiles.

Le drame, c’est que la situation est tellement complexe et profonde que le levier actionné n’a pas été celui de la réforme du système éducatif, mais celui de l’urgence…sociale. Là aussi, une lecture entre les lignes permet de toucher du doigt la réalité sociale vécue par le plus grand nombre.

Certains y voient un retour en force du «Roi des pauvres». Un «titre» que le Souverain avait balayé d’un revers de la mais dans le cadre d’un discours officiel en indiquant qu’il était «le roi de tous les marocains».

Rachid Hallaouy
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