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Deux Marocains déposent plainte contre le consulat d'Espagne

Un couple marocain a porté plainte contre le consulat d'Espagne de Casablanca. Au départ, il ne s'agissait que d'un malentendu avec un employé du consulat, mais rapidement, l'affaire est devenue plus sérieuse.

Désireux de se rendre en Espagne, Samira Naïm et Mohamed Belghiti obtiennent, par téléphone, un rendez-vous pour le 3 juillet afin de déposer leur dossier. Sur place, et après avoir fait la queue pendant deux heures, le guichetier les reçoit, mais découvre qu'une pièce manque au dossier. Mohamed se rappelle alors qu'il l'a oubliée dans la voiture. L'employé du consulat autorise Samira à.aller chercher le document, mais entre-temps, il tamponne les documents et les valide. Quand Samira est de retour, le couple est surpris par la réaction de l'agent de sécurité qui leur demande de faire la queue à nouveau. «Ça ne rimait à rien. On lui a expliqué notre situation, mais il n'a rien voulu entendre. Il s'est énervé et nous a dit que notre dossier est incomplet et qu'il fallait reprendre rendez-vous. C'est là que je lui ai dit qu'il 'n'était pas qualifié pour prendre cette décision. Il nous a menacés alors de faire annuler notre demande», explique Mohamed Belghiti.

Le couple ignore les menaces de l'agent de sécurité, reprend la queue et dépose le dernier document. Le rendez-vous pour prendre le visa est fixé au 11 juillet. Mais ce jour-là, quelle ne fut leur surprise quand ils découvrent que leur demande a été refusée. «Pire, on nous a remis un document en espagnol. Nous avons demandé des explications sur son contenu. C'est là qu'on nous a expliqué qu 'on nous accusait de représenter une menace pour la sécurité nationale du royaume de l'Espagne, à cause de notre réaction jugée violente et insultante», raconte Mohamed Belghiti. Le couple saisit alors les associations de défense des droits de l'homme et porte plainte contre le consulat. «La première réaction a été un appel du consul à notre avocat. Le consul a précisé que ce n'est pas lui qui avait signé le document qui nous présentait comme une menace. Il a présenté ses excuses et a dit que nous pouvions désormais demander notre visa sans problème», poursuit M. Belghiti. «Notre position est claire : on ne veut plus de visa. Les citoyens marocains ne doivent pas être traités comme des moins que rien», explique le mari. Le couple a organisé un sit-in devant le consulat espagnol de Casablanca vendredi dernier et réclame le dirham symbolique en guise de réparation. Nous avons essayé de contacter le consulat, sans succès.

Zakaria Choukrallah
Source: Le Soir Echos

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