Menu

Mandats d'arrêt dans l'affaire Ben Barka


Le juge d'instruction Patrick Ramaël en charge de l'enquête sur la disparition de l'opposant marocain Mehdi ben Barka en octobre 1965 à Paris s'apprête à lancer des mandats d'arrêt internationaux contre cinq personnalités marocaines de premier rang, a-t-on appris lundi de sources judiciaires.

Selon France-3, qui a révélé cette information au premier jour d'une visite d'Etat de Nicolas Sarkozy au Maroc, les mandats d'arrêts ont déjà été délivrés. De sources judiciaires, on indique que le parquet savait que l'affaire était "dans les tuyaux", mais n'avait pas encore été saisi de la procédure. Or, c'est le parquet qui doit transmettre les documents à la Chancellerie afin qu'ils suivent la voie de transmission diplomatique. La ministre de la Justice se trouve au Maroc avec la délégation présidentielle.

La chaîne télévisée précise que les cinq personnes visées sont le général Hosni Benslimane, chef de la gendarmerie royale marocaine, Abdelkader Kadiri, ancien patron de la Direction générale des études et de la documentation (DGED, renseignements militaires), Miloud Tounsi, alias Larbi Chtouki, l'un des membres présumés du commando marocain qui aurait enlevé Ben Barka, Boubker Hassouni, infirmier et agent du Cab 1, une des unités des services marocains ultra-secrète, et Abdlekak Achaachi, également agent du Cab 1.

Le juge Ramaël, qui a entendu en mai 2006 Driss Basri, l'ancien homme fort de Hassan II décédé cet été, cherche à en savoir plus sur PF3, un ancien centre de détention situé à Rabat où pourrait être enterré le corps de Ben Barka, jamais retrouvé. Lors de son audition, Driss Basri avait affirmé tout ignorer de cet endroit.

La justice française enquête toujours sur l'enlèvement le 29 octobre 1965 devant la brasserie Lipp, en plein centre de Paris, de l'opposant à Hassan II.

Cette disparition a donné lieu à de multiples rebondissements et à quelques condamnations, insuffisantes selon les proches de Mehdi ben Barka qui ont toujours mis en cause Hassan II. Le roi, décédé en 1999, affirmait pour sa part qu'il s'agissait d'une affaire "franco-française".

Source: AP

Emission spécial MRE
2m Radio + Yabiladi.com