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Essaouira : Festival de jeunes gnaouas et de la world music

Essaouira sera littéralement en transe durant plus de 4 jours. En effet, la 4e édition du Festival de jeunes talents gnaouas et de la world music est annoncée 18 au 21 août.

Un rendez-vous qui attire un public nombreux et relativement jeune. Les gnaoua, qui refont un retour en force grâce au festival qui leur dédié depuis une dizaine d’années marquent par leur art la nouvelle génération de musiciens et notamment le mouvement world marocain. Un mouvement qui a su fusionner de manière originale les traditions musicales maghrébines à la pop internationale, au reggae, au funk ou encore au jazz.

Au programme cette année: une vingtaine de concerts gratuits place Moulay-Hassan et à Dar Souiri. A noter que neuf groupes de jeunes gnaoua traditionnels sont en lice pour l’obtention de 4 prix pour la voix, le guembri, la prestation scénique et le tabal (grand tambour). Les prix sont décernés par un jury constitué de grands maâlems comme Mahmoud Guinéa, Bakbou, Abdeslem Alikan et Belghiti.

Pour la première fois, le Festival des jeunes talents fait honneur aux femmes gnaoua. En effet, elles occuperont le devant de la scène, alors que traditionnellement elles dirigent, plus ou moins dans l’ombre, les fameuses « lilah » (nuit rituelle des gnaoua). Un hommage sera rendu à M’qadma Aïcha Kabrane (mère des frères maâlems Mahmoud, Abdellah et Mokhtar Guinéa), et à Khadija Benyahya, décédée il y a une vingtaine d’années.

Par ailleurs, l’ambition des organisateurs – la Province d’Essaouira, l’association Essaouira-Mogador et la délégation provinciale de la Culture – est d’inscrire le festival dans la durée. Dans cet esprit, une convention va être signée entre la Province, l’association des Tyour Gnaoua et les maâlems dans le cadre de l’Initiative nationale de développement humain (INDH).

L’objectif est la création d’une école d’art gnaoui afin de promouvoir les nouveaux talents. Prélude à cette création, un show donné par une trentaine de jeunes gnaoua accompagnés de maâlem, sur la place Moulay-Hassan, samedi soir.

Mohamed RAMDANI
Source : L'Economiste

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