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La recherche en génétique renforcée au Maroc

La coopération entre le Maroc et la France dans la recherche scientifique dans le domaine génétique passe à une étape supérieure. En effet, une convention de coopération a été signée en début de semaine pour la création au Maroc d’un laboratoire associé international.

«Ce projet est le fruit d’un long travail de collaboration entre l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (INSERM) en France et le Centre national pour la recherche scientifique et technique (CNRST) au Maroc», a rappelé Christian Brechot, directeur général de l’Inserm lors de son intervention à l’occasion de la cérémonie de signature. D’autres partenaires sont impliqués dans ce chantier. Il s’agit de l’Université Paris V et de l’Institut national d’hygiène à Rabat.

Cette convention constituera donc un cadre permettant de développer davantage les relations entre les deux pays en matière de recherche sur les «handicaps génétiques de l’enfant». Pour ce faire, la convention prévoit le financement des projets présentés par des experts marocains se rapportant à ce domaine. Outre la contribution financière, «nous pourrions profiter de l’expertise et également des équipements qui seront mis à notre disposition par nos partenaires français», souligne Abdelaziz Sefiani, professeur en génétique médicale et responsable du département Génétique à l’INH. A ce propos, il convient de noter que les actions et les travaux de recherche qui rentrent dans le cadre de cette convention prendront place dans ce laboratoire associé de recherche sur les handicaps d’origine génétique situé dans l’hôpital Necker-Enfants malades de Paris et l’INH. La durée de cette convention est de 8 ans composée de deux périodes de 4 ans. «A la fin de chaque période on procédera à des évaluations sur l’avancement et l’aboutissement des projets pour en décider la poursuite de financement», souligne Brechot. Toujours dans le même esprit, il est prévu aussi la mise en place d’un comité de pilotage composé de deux membres. Il se réunira au moins une fois par an en France ou au Maroc afin d’établir un bilan sur l’état d’avancement des projets. Cela pour permettre de décider des orientations futures ou des mesures correctrices nécessaires.


82 projets déjà
L'occasion a permis de rappeler que la coopération entre le CNRST et l’Inserm remonte au début de l’année 2000. Dans ce cadre, plus de 82 projets marocains ont été retenus. L’encadrement pour mener ces travaux a été assuré par des experts français. Un budget a été mobilisé par les deux parties pour financer les frais de déplacements des chercheurs et également pour l’octroi de bourses postdoctorat au profit des Marocains. Le montant de ce budget dépasse les 6 millions de DH (entre 2006/2007) dont près de 85% supporté par la partie française.

Nour Eddine El Aissi
Source: L'Economiste

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