Plus d’argent pour aider les étudiants marocains à l’étranger

Allocation départ-scolarité, frais de séjour et de scolarité, loyers et charges correspondantes, acquisition de matériel informatique, remboursement de crédits-étudiants et stages, tout y est. A condition, précise la circulaire n° 1717, que le demandeur domicilie, au préalable, son dossier «étude à l’étranger» auprès d’un guichet bancaire, d’un service postal ou d’un service du Trésor. Ceux-ci sont seuls habilités à exécuter toutes les opérations de transfert. La formalité ne sera effectuée qu’une seule fois durant le cursus scolaire.

Les étudiants auront désormais droit à 25.000 DH en devises par an. Frais de voyage, d’installation, acquisition d’ouvrages scolaires ou techniques, la somme est accessible après l’accomplissement des formalités et sur présentation d’une attestation de préinscription. Un plafond qui peut être transféré en plusieurs tranches en dehors des frais de scolarité, arrêtés aussi à 25.000 DH. Les étudiants ne pouvant, pour une raison ou une autre, fournir un devis ou une attestation d’inscription, y auront quand même droit. Ils auront quatre mois, à partir de la date de transfert, pour justifier la dotation. Ils pourront aussi se faire rembourser, en cas d’avance, à l’exclusion de tout arriéré afférent aux années antérieures. Nos jeunes étudiants pourront même s’offrir le dernier «lap-top» puisque 25.000 autres DH leur sont accordés pour l’acquisition de matériel informatique.

Pour la vie de tous les jours, nos étudiants à l’étranger disposeront de 10.000 DH par mois, au lieu des 7.000 accordés jusqu’alors. Soit à peine moins que le Smig en France. Les transferts pourront se faire au cours du mois considéré. L’anticipation des transferts est possible pour un maximum de trois mois. Cumulé avec un petit boulot étudiant, les jeunes amélioreraient sensiblement leur train de vie. Une situation enviable par nombres d’étudiants, d’autant plus que le loyer n’est pas compris dans la dotation. Papa, maman, auront la possibilité d’en payer les frais en sus. A condition de présenter un contrat de bail en plus des autres documents. Pas question tout de même de s’offrir un 400 m2 à Paris. L’Office précise que «le logement doit être destiné à l’usage de l’étudiant et de répondre exclusivement à son usage propre et dans la ville où il poursuit ses études». La circulaire ajoute même que le logement doit être un studio, une pièce ou au maximum deux.

Il existe évidemment des pays où l’on ne fait pas long feu avec l’équivalent de 10.000 DH. Pas de soucis, les étudiants n’auront qu’à fournir un document officiel d’un consulat ou de l’ambassade du pays d’accueil soulignant le montant des frais de séjour requis et le tour est joué.

La nouvelle circulaire de l’Office ne concerne pas uniquement les étudiants du supérieur. Eh oui, il y a aussi ceux qui partent pour des études secondaires ou techniques. Les plus jeunes, placés en internat en pension complète, sont aussi pris en considération. Bien sûr, ils n’auront pas droit à la mensualité, ni aux frais d’installation et de loyer, mais les tuteurs pourront transférer les frais directement à l’établissement. Les ados auront quand même droit à de l’argent de poche, à hauteur de 2.500 DH par mois. Pas mal!

Amine Boushaba
Source: L'Economiste