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Fadesa accusée de «désastre écologique» à Saïdia

Coup de gueule des habitants de la région d’Oujda. La société Fadesa est directement pointée du doigt. Plus précisément pour les travaux qu’elle mène dans la station balnéaire de Saïdia dont elle est concessionnaire.

Une pétition circule en effet sur le site www.oujdaesco.tk. Le texte dénonce le non-respect à l’égard de «la nature, l’environnement, les écosystèmes, la faune et la flore». Les auteurs de la pétition accusent non seulement la société mais également le gouvernement marocain. Le texte est en effet clair. Dès l’introduction, on peut lire que «Fadesa, avec l’approbation du gouvernement, a détruit la plage de Saïdia». Et ce n’est pas tout. La pétition parle même de «mégaprojet touristique commandité par le ministère du Tourisme» et tient donc pour responsable à la fois le groupe ibérique et le gouvernement marocain. Les auteurs de la pétition expliquent aussi que «Fadesa a considéré la plage comme zone désertique», c’est-à-dire non habitée. Les accusations à l’encontre de la multinationale sont multiples. Massacre du littoral de la plage, forêt de Tazgraret rasée, extermination de milliers de tortues et de calcidès, perturbation du climat...

Le site Internet diffuse d’ailleurs des photos d’arbres arrachés par le promoteur immobilier. La direction du groupe déclare à L’Economiste depuis l’Espagne que c’est au gouvernement marocain de vérifier le respect des normes environnementales en vigueur. Le groupe fait référence à l’étude d’impact réalisée par le gouvernement en 2001, juste avant la signature de la convention relative à l’aménagement de la station. Fadesa a été le premier aménageur-développeur sélectionné pour la station balnéaire de Saïdia. La groupe a d’importantes visées dans le tourisme au Maroc. Après Saïdia, il vient de remporter l’appel d’offres relatif à l’aménagement de Plage Blanche, la dernière des stations concédées du Plan Azur (www.leconomiste.com). Son projet à Saïdia est quasiment bouclé. Lors d’une récente rencontre avec la presse, l’aménageur déclarait que la demande de villas explosait (www.leconomiste.com).

Amale Daoud
Source: L'Economiste

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