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Les musulmans de France essaient d'éviter la crise

S'il y a une chose sur laquelle les représentants de l'islam de France sont tombés d'accord hier matin lors de leur rencontre avec Dominique de Villepin, ministre de l'Intérieur chargé des cultes, c'est que « la question des élections destinées à renouveler le Conseil français du culte musulman (CFCM) n'est pas réglée ».

Formule utilisée tant par la Mosquée de Paris (proche de l'Algérie) que par l'Union des organisations islamiques de France (UOIF, fondamentalistes), qui constituent deux des trois grandes fédérations composant le CFCM avec la Fédération nationale des musulmans de France (FNMF, proche du Maroc). Pour la première fois depuis le 7 septembre, le bureau du CFCM doit se réunir demain au complet pour « préciser le calendrier et définir les perspectives électorales du printemps 2005 », selon la formule très diplomatique de Dominique de Villepin.

Il n'empêche : recteur de la Mosquée de Paris et président du CFCM, Dalil Boubakeur s'est rallié au calendrier électoral « dans la perspective d'un équilibre représentatif de l'islam de France ». Une formule sur laquelle ne manque pas de s'interroger Lhaj Thami Breze, président de l'UOIF : « La Mosquée de Paris souhaite aller aux élections mais veut négocier dorénavant les résultats. Pour notre part, nous sommes pour des discussions sur les élections à condition qu'il n'y ait pas de conditions au préalable. Il n'est pas acquis que la présidence du CFCM soit de nouveau confiée à Dalil Boubakeur. » Au-delà de la bataille électorale qui le paralyse depuis plus de deux mois, le CFCM entend maintenant reprendre ses travaux sur deux dossiers prioritaires : la formation d'imams parlant français et la création d'une fondation pour les oeuvres de l'islam.

Philippe Baverel
Source : Le Parisien

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