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Après 18 ans vécus en Suisse, un marocain menacé d’expulsion

Un Marocain risque l’expulsion du sol suisse après y avoir vécu dix-huit ans. Il manque de soutien parce que son cas est jugé désespéré. Malgré sa fatigue physique, il résiste et garde espoir...

Abdellah Touili, quarante ans, est d’origine marocaine. Il est informaticien, parfois enseignant, souvent chômeur. Il a passé près de la moitié de sa vie en Suisse d’où il est actuellement menacé d’expulsion. Son crime : il a tenté de régulariser sa situation au mauvais moment.

« C’est un pauvre bougre, mais je ne vois guère ce que l’on pourrait faire pour lui », déclare, contrarié, le président du collectif genevois de soutien aux sans-papiers au journal suisse Le Courrier. C’est que le cas d’Abdellah Touili est désespéré, conclut le journal.

Même s’il souffre depuis plusieurs années de graves troubles psychiatriques et qu’il a rempli un dossier de vingt pages de ses démêlés avec l’administration de différents cantons helvétiques, Abdellah risque de revenir, de force, au bercail. C’est ce qui lui est arrivé, une première fois, en juin 2005. Il a été alors forcé de rentrer au Maroc. Peu de temps après, comme par miracle, il avait pu revenir en Suisse.

Maintenant, en désespoir de cause, il résiste. Le 15 janvier, il a refusé de monter à bord d’un avion qui devait le ramener au Maroc. Il y a été conduit du centre de Vernier où il est détenu depuis le 28 décembre dernier. Du coup, l’Office cantonal de la population (OCP) menace de l’expulser dans un avion spécial. C’est ce qui fait dire à Abdellah qu’il est victime de persécution.

« Au Maroc, je n’ai aucune chance de trouver du travail et des soins appropriés », explique-t-il au journal Le Courrier. Ses lamentations ne semblent émouvoir personne d’autre que lui-même.

Un autre ressortissant marocain est en train de vivre en France la même situation qu’Abdellah. Il s’agit de Mohamed Fattoumy, 46 ans. Il est dans l’Hexagone depuis qu’il était âgé de 6 ans. Actuellement, il risque l’expulsion suite à une condamnation pour trouble à l’ordre public remontant à 1988. Pour Mohamed, la résistance s’avère vaine puisque la Sarko-sainte loi locale ne peut être en cette occurrence qu’expéditive.

Mohamed Zainabi
Source: Le Reporter

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