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Des associations de Marocains en France protestent contre la venue de Aminatou Haïdar

Plusieurs associations de Marocains actives en France, ont protesté contre le sénateur communiste Robert Bret, à l'origine de l'invitation au Sénat français de la dénommée Aminatou Haïdar, soulignant que cette activiste téléguidée par Alger, n'a aucune légitimité pour parler au nom des Sahraouis, dont une partie reste séquestrée en territoire algérien depuis plus de trois décennies.

Dans une lettre adressée à ce sénateur communiste, dont seul le groupe va accueillir à un déjeuner cette prétendue militante des droits de l'Homme, M. Lahcen Mahraoui, militant associatif en France et membre du Conseil royal consultatif pour les affaires sahariennes (CORCAS), s'interroge sur la légitimité d'Aminatou Haïdar à se présenter en tant que "militante des droits de l'Homme", alors qu'elle occulte la situation alarmante des populations sahraouies à Tindouf et soutient ceux qui font perdurer l'intolérable.

"De ce point de vue, Mme Haïdar ne peut être une militante des droits de l'Homme. Les militants des droits de l'Homme prennent position contre toute situation allant à l'encontre des droits fondamentaux de l'Homme quel que soit le point du globe concerné, et donc notamment dans les camps de Tindouf", souligne M. Mahraoui.

Après avoir relevé que peu de gens savent réellement ce qui se passe dans les camps de Tindouf, M. Mahraoui a indiqué que certaines des organisations internationales qui soutenaient le "polisario" ont fait des rapports sur la situation, les anciens prisonniers livrent leur témoignages, les familles des prisonniers sahraouis dans les geôles du "polisario" peuvent également témoigner ainsi que les sahraouis qui ont fui les camps de Tindouf.

M. Mahraoui s'est également déclaré convaincu que Mme Haïdar est parfaitement au fait de cette situation.

Dans cette lettre, M. Mahraoui s'interroge pourquoi cette militante à la mémoire sélective ne s'exprime-elle pas sur le détournement de l'aide humanitaire versée par des contribuables européens et sur sa mise en vente sur les marchés algériens.

"Pourquoi Mme Haïdar ne défend-elle pas le droit des enfants qui ont été arrachés à leurs parents et sont restés sans aucun contact avec leur famille, retenus sur l'île de la Jeunesse à Cuba pendant 10, 15, voire 20 ans?", s'interroge M. Mahraoui.

Il souligne, par ailleurs, que la grâce royale a été accordée à tous les prisonniers politiques sahraouis y compris Mme Haïdar, dont le discours dénué de toute objectivité sur le Maroc, omet les avancées réalisées par le Royaume dans tous les domaines, notamment en matière de démocratie et de respect des droits de l'Homme.

De son côté, le Conseil de l'Union des associations des professions libérales des Marocains de France (CUAPLMF), souligne que Mme Haïdar qui se targue d'être défenseur des droits de l'Homme, n'est qu'une activiste, condamnée de droit commun.

Dans deux lettres adressées à M. Christian Poncelet et à Mme Paulette Brisepierre, respectivement président du Sénat et présidente du Groupe d'amitié France-Maroc au Sénat, le CUAPLMF proteste vigoureusement contre le projet de cette visite, faisant remarquer que cette manifestation "pourrait légitimement avoir lieu mais dans le respect du droit de réponse et de la confrontation totale avec les nombreux élus et représentants sahraouis" attachés à l'intégrité territoriale du Maroc.

"Nous réitérons notre protestation avec véhémence et, vous demandons de bien vouloir inviter vos collègues à plus d'objectivité et à se doter d'une véritable équité", souligne le Conseil à l'adresse du président du Sénat. Pour le CUAPLMF, Mme Haïdar, "condamnée de droit commun et dont le profil est trop suspect, ne pourra en aucun cas apporter des informations objectives".

"Ses informations seront toujours teintées de haine, de passion (...) et seraient toujours traitées sous forme d'une affaire personnelle, sans aucune implication de l'humanitaire et du social", affirme le Conseil.

Il demande à, à cet égard à la sénatrice française d'examiner avec circonspection et objectivité "la valeur réelle, vénale ou subjective de cette rencontre qui ne pourrait que nuire à nos relations et à la fraternité franco-marocaine".

Le Collectif réclame enfin l'invitation des sahraouis marocains défenseurs de l'intégrité territoriale du Royaume "pour une confrontation avec ces pseudos sahraouis, afin que nos élus puissent avoir une opinion objective et non partisane".

"Le Comité spécial chargé du Sahara marocain en Europe", fondé par 35 associations représentant des tribus sahraouies marocaines, exprime, pour sa part, son grand étonnement devant le projet de visite d'Aminatou Haïdar au Sénat.

"Non seulement cette activiste téléguidée par Alger est loin de disposer d'une légitimité l'autorisant à parler en notre nom, elle ne peut aussi, en aucun cas, se targuer de représentante de la population sahraouie, dont une partie reste séquestrée en territoire algérien depuis plus de trois décennies", indique une lettre du Comité adressée au président du Sénat, Christian Poncelet.

"Au moment où nous, originaires des provinces du sud, sommes engagés dans la voie pacifique et de dialogue pour une résolution politique et définitive du conflit au Sahara, on ne peut que condamner les agissement de l'activiste Haïdar qui a participé à l'organisation de manifestations violentes à Laâyoune", conclut le Comité.

Source : MAP

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