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Dernières retouches avant le retour des MRE

Le port de Tanger promet de battre cette année des records en matière de transit MRE. Les statistiques officielles prévoient pas moins de 1,65 million de passagers à bord de 465.000 véhicules, soit une moyenne de 17.000 personnes par jour sur les trois mois que dure l’opération. Des «pics infernaux» sont annoncés pour les débuts d’août et septembre avec plus de 30.000 personnes par jour.

Pour assurer le flux de cette véritable marée humaine dans de bonnes conditions, la direction du port de Tanger déploie de gros moyens. Plus question de renouveller les erreurs du passé avec des embouteillages monstres sur les artères de la ville. Ces mesures ont porté leurs fruits. Mais, il s’agit d’innover pour une meilleure organisation.

Ainsi, il a été procédé à une réactivation des procédures. Les flux de véhicules ne sont plus acheminés directement vers le port mais via des zones tampon. Ces dernières servent à la fois de lieu de repos et de zone administrative pour l’accomplissement des formalités au retour, période qui commence à partir du 1er août. Le port s’est lui aussi doté de moyens plus conséquents avec des surfaces ombragées augmentées chaque année. 3.000 m2 ont été rajoutés cette année pour atteindre les 11.000 m2. Le plan de circulation s’est lui aussi perfectionné au sein du port avec la mise en place de trois zones tampons avec une interdiction totale de stationnement sur les aires destinées au préembarquement. Des parkings ont été aménagés dans des endroits non encore exploités. La fréquence des bateaux est par ailleurs augmentée. Pour la saison 2006, ce sont pas moins de 18 bateaux qui assureront la campagne, dont 11 sur la seule ligne Tanger-Algésiras. Ils effectueront plus de 35 rotations par jour. Leur capacité maximale sera de 33.000 passagers et de 8.200 véhicules par jour.

Sur la ligne Tanger-Sète trois ferries sont mis en service. Et sur la ligne Tanger-Gênes, nouvellement installée, deux bateaux assureront la traversée.

A noter que l’opération transit Marhaba, comme baptisée récemment, ne se limite pas au seul port de Tanger. Y participent aussi les ports de Sebta, Nador et dans une moindre mesure celui de Melilia. Côté espagnol, sont concernés les ports d’Almeria, Malaga et Algésiras. Mais le port de Tanger est victime de son succès. Son organisation lui attire un trop grand nombre de passagers et cela se ressent parfois sur la qualité de service. Et l’idée aujourd’hui est qu’il faut aussi améliorer les conditions d’accueil au port de Sebta pour désengorger Tanger.

Un début de coopération a déjà été engagé avec le port d’Algésiras. Les deux entités portuaires coopèrent de fait depuis plusieurs années. Déjà des données informatiques sont échangées de part et d’autre. L’objectif est de faciliter et de préparer à l’avance les opérations de débarquement et les formalités d’entrée au Maroc et en Espagne.


Tout est pratiquement prêt pour l’opération transit 2006. Sauf complications météorologiques. C’est en tout cas la hantise des responsables de l’ODEP à Tanger. Les vents d’est que connaît la ville depuis quelques semaines risquent fort de compromettre le déroulement de l’opération s’ils coïncident avec les jours de forte affluence, comme en 2003 et 2004. La Comanav vient d’en faire les frais, suite à une panne moteur du Marrakech lors d’une manœuvre au sein du port de Tanger. Ce dernier avait heurté les quais suite aux rafales. Une situation qui, si elle se reproduisait, pourrait sérieusement perturber le trafic.

Ali Abjiou
Source: L'Economiste

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