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Les soldats de l'ONU ont brièvement ouvert le feu lundi à Bouaké, bastion des Forces nouvelles (ex-rebelles), alors que des centaines de manifestants protestant contre le désarmement à venir menaçaient de mettre le feu à un véhicule de l'ONU. Selon des responsables des FN, trois personnes ont été blessées par balles.
Le désarmement des forces rebelles est censé débuter vendredi.
La foule de manifestants a convergé sur la base de l'ONU hébergeant un contingent de soldats marocains, cherchant à franchir les barbelés protégeant le camp avant de s'en prendre au blindé de l'ONU qui arrivait, dont les occupants ont ouvert le feu.
Un journaliste d'Associated Press présent sur place a vu au moins un blessé emmené vers l'hôpital. Selon Affoussy Bamba, porte-parole des rebelles, trois civils ont été blessés.
Le colonel Omar el Kadir, porte-parole des forces de l'ONU à Abdijan, a confirmé que plusieurs personnes avaient été blessées, mais affirmé, contrairement aux rebelles, que les soldats marocains ont tiré en l'air, pas sur la foule. "Nous ne savons pas qui a tiré sur qui", s'est-il contenté d'ajouter.
La semaine dernière, une manifestation similaire avait eu lieu à Bouake, "capitale" de la rébellion, faisant trois blessés légers.
Le désarmement des forces rebelles, qui contrôlent toujours le nord de la Côte d'Ivoire, a été maintes fois retardé depuis la signature des accords de Marcoussis de janvier 2003. Il aurait dû commencer l'année dernière, tout comme les réformes politiques et juridiques qui étaient censées entrer en vigueur en septembre. Les accords d'Accra, venus complèter ceux de Marcoussis, fixent au 15 octobre la date-butoir pour le désarmement des FN.
Source : Associated Press
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