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Aux urnes MRE !

Qu’on les appelle « MRE », « RME », « CME » ou même « CMRE », les quelque trois millions de Citoyens marocains résidant à l’étranger sont mécontents. Et ils le font savoir. Cause de leur grogne : ils ne pourront prendre part aux élections législatives de 2007 - pas plus qu’aux précédentes - en raison de « problèmes d’ordre logistique », comme l’a annoncé, le 16 juin, un communiqué du ministère de l’Intérieur.

En novembre 2005, Mohammed VI avait pourtant annoncé quatre nouvelles dispositions en leur faveur : droit d’être élu à la Chambre des représentants (l’équivalent de l’Assemblée nationale), création de circonscriptions électorales à l’étranger, droit de vote et de candidature pour les jeunes nés à l’étranger et création d’un Haut Conseil des communautés marocaines de la diaspora.

Depuis l’annonce ministérielle, les associations de MRE - tous pays et toutes tendances confondues - se mobilisent. Le 29 juin, un certain nombre d’entre elles ont décidé de « réexporter » le débat, en sollicitant le Centre européen des études et analyses sur la migration, de l’université Hassan-II de Aïn Chock-Casabablanca, pour l’organisation d’un colloque international sur le thème de la citoyenneté marocaine, en présence de représentants des différents partis et du ministère chargé des Marocains de l’étranger. Et le débat ne fait que commencer.

Émigrés en colère

Diverses associations de ressortissants marocains en Europe se mobilisent contre la décision de les exclure des élections législatives de 2007. Le roi avait indiqué lors du discours du trône de juillet 2004 que les émigrés seront représentés au Parlement, mais le nouveau code électoral n’a pas prévu de circonscription pour eux. À Rabat, on annonce la création d’un conseil de l’émigration présidé par le roi. Les modalités de sa constitution seront définies dans le discours royal du 30 juillet prochain.

Yasrine Mouaatarif
Source: Jeune Afrique

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