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Le Polisario s'apprête à libérer tous ses prisonniers marocains

Le Front polisario, qui a lancé en 1975 contre le Maroc une guérilla pour l'indépendance du Sahara occidental mais observe depuis 1991 une trêve sous l'égide de l'Onu, s'apprête à libérer les derniers prisonniers marocains capturés lors des combats des années 1970-80, apprend-on de source proche du dossier à Washington.

De même source à Washington, on indique que le Polisario prévoit de libérer jeudi ces 404 prisonniers marocains encore entre ses mains, dont certains sont détenus depuis plus de 20 ans.

Le Polisario, qui est soutenu par l'Algérie, a capturé plus de 2.000 militaires marocains depuis le déclenchement de sa guérilla contre le Maroc, qui occupe et revendique l'ancien Sahara occidental. La plus grande partie d'entre eux ont été libérés par petits contingents depuis l'entrée en vigueur de la trêve de l'Onu.

"Les Nations unies réserveraient évidemment un bon accueil à la libération des prisonniers marocains retenus par le Polisario, conformément au droit international humanitaire, à de nombreuses résolutions du Conseil de sécurité et à plusieurs communiqués présidentiels", a commenté le porte-parole en chef de l'Onu, Stéphane Dujarric.

Le président George Bush, qui voit cette libération comme un facteur susceptible d'apaiser la tension entre Alger et Rabat dans une région travaillée par l'islamisme, a dépêché mercredi à Tindouf un sénateur américain pour superviser la libération des derniers prisonniers marocains.

Ceux-ci sont détenus dans les camps du Polisario à Tindouf, dans l'ouest de l'Algérie, à proximité des frontières du Maroc et du Sahara occidental.

Richard Lugar, sénateur républicain de l'Indiana et président de la commission des Affaires étrangères de la chambre haute, doit rencontrer le président algérien, Abdelaziz Bouteflika, avant de se diriger vers les camps.

Selon une source proche du dossier, le gouvernement algérien cède aux pressions des autorités américaines, elles-mêmes influencées par la campagne menée par les anciens prisonniers de guerre.

Source: LEXPRESS.fr avec Reuters

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