Menu

Les Démocrates US en campagne au Maroc

La sœur du Démocrate John Kerry était de passage au Maroc pour inciter la diaspora US à voter Kerry.

Samedi 12 septembre, au Rick's café à Casablanca, se tenait un meeting des plus particuliers. Diana Kerry, la sœur de John, rencontrait la diaspora américaine résidant au Maroc. L'objectif de la parente du candidat démocrate aux élections présidentielles du 2 novembre prochain : inciter les Américains vivant à l'étranger à s'inscrire sur les listes électorales et, par la même occasion, ne négliger aucune voix démocrate dans la future élection américaine. Lors de son discours de présentation, Diana Kerry a d'ailleurs tenu à rappeler que « lors des dernières élections, plus de 530 votes de citoyens américains basés à l'étranger ont été invalidés par l'Etat de Floride ». L'allusion à la Floride, et surtout au très contesté comptage des voix, est venue rappeler à ce parterre de Démocrates le souvenir du chaos électoral qui s'était soldé en novembre 2000 par l'arrivée de George W. Bush au bureau ovale.

Dans l'assistance, samedi dernier, on accalmait John Kerry tout en redoutant le clan Bush. L'optimisme des uns et des autres était, à chaque discussion, pondéré par la puissance démagogique de l'équipe présidentielle. Passant d'un invité à l'autre, Diana Kerry, dans une ambiance décontractée, s'est chargée de convaincre du contraire la quarantaine de personnes présentes.

Une assemblée anti-Bush

Dans l'assemblée, le documentaire de Michael Moore, pamphlet contre le président américain primé cette année à Cannes, était le sujet de toutes les dicussions : « J'ai été choquée lorsque j'ai vu le film », avoue cette Américaine qui tient à expliquer que « l'administration Bush capitalise sur la méconnaissance de l'Américain "moyen" « de la politique internationale pour concrétiser leur vision de l'Amérique impérialiste ».

Argument repris en chœur par la diaspora pour expliquer l'adhésion des cols bleus au discours de Bush. J.S, jeune yankee en visite au Royaume, explique : « Il a fallu que je me penche sérieusement sur le conflit israélo-palestinien pour comprendre la position du monde arabe vis-à-vis des Etats-Unis ». Et d'ajouter : « A chaque fois que j'essaie d'expliquer à mon entourage que les Israéliens occupent illégalement les territoires palestiniens, on me regarde comme un Martien ».

Diana Kerry, professeur de théâtre des années durant dans de nombreux pays du monde arabe, acquiesce et explique : « Comme vous, j'ai eu la chance de passer une partie de ma carrière dans des pays arabes et musulmans, et comme vous, j'ai eu la chance de comprendre ». Pas étonnant donc que ce soit à cette polyglotte qu'est revenue la tâche de parcourir le monde pour convaincre les cinq millions d'Américains résidant à l'étranger de ne pas oublier d'aller voter.

Source : Le Journal Hebdomadaire

Emission spécial MRE
2m Radio + Yabiladi.com