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La stabilité du Maghreb dépend de Rabat et d'Alger

Conférence-débat organisée par «Alternatives»


Le Maroc et l'Algérie sont condamnés à œuvrer de concert pour le développement et la stabilité de la région
Pour la stabilité et le développement des pays de l'ensemble de la région du Maghreb, le Maroc et l'Algérie sont condamnés à œuvrer de concert et mettre en avant leur référentiel culturel, linguistique et religieux, ont indiqué les intervenants d'une conférence-débat organisée, vendredi à Rabat, sur le thème "Maroc-Algérie : histoire forcée, destin croisé".
Les conférenciers ont été, en effet, unanimes à estimer que la construction d'un espace maghrébin politiquement et économiquement homogène passe nécessairement par le renforcement de l'axe Rabat-Alger.

Initiée par l'Institut des hautes études de management (HEM), cette rencontre, marquée par la participation du sociologue et historien Benjamin Stora, directeur de l'Institut Maghreb-Europe Paris VIII, s'est déroulée en présence d'un parterre d'intellectuels marocains et étrangers.

Stora, un spécialiste de l'Afrique du Nord, a parié à terme sur l'avènement d'un Maghreb uni en dépit des "singularités évidentes".
"Les peuples du Maghreb partagent la même langue, la même culture, la même foi. L'histoire a aussi forgé des liens puissants dans les combats anticoloniaux. Aussi, le Maghreb politique ne peut-il que se construire, en dépit des résistances et des retards", a-t-il estimé.

L'historien a expliqué plusieurs concepts notamment "l'espace politique", "la Nation", "l'Etat-Nation", "la temporalité", "la territorialité", "les frontières" et "la géographie".

Pour leur part, les intervenants de cette conférence ont estimé que l'action menée par de nouveaux canaux tels la société civile et l'université sont susceptibles de contribuer au renforcement des relations bilatérales et par là même l'établissement d'un bloc régional à même d'exister face à l'Europe et relever les défis de la mondialisation économique.

Ils ont, par conséquent, mis l'accent sur la nécessité de conjuguer les efforts de toutes les parties dans l'objectif de promouvoir davantage la coopération bilatérale dans tous les domaines.

Modérée par Abderrazak Moulay Rachid, doyen de la faculté de droit Université Mohammed V-Souissi à Rabat, cette conférence-débat a connu la participation de M. Ali Serhrouchni, directeur du centre HEM-Rabat qui a présenté la communication introductive de la conférence.

Ont également pris part à cette rencontre, Mme Khadija Mohsen-Finan, politologue tunisienne et chercheur à l'Institut français de recherche internationale (IFRI), M. Addi Lahouari, sociologue algérien et enseignant à l'Institut d'études politiques de Lyon et M. Mohamed Benyahia, journaliste.


Source: Le Matin

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