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Rabat : Des Sahraouis haussent le ton

Le 8 mars, une dizaine d'étudiants Sahraouis ont manifesté devant la cité universitaire Souissi I

Rabat, le 8 mars 2005. Une dizaine d'étudiants sahraouis manifestent devant les portes de la cité universitaire Souissi I. Ils appellent les autorités marocaines à « libérer les prisonniers politiques sahraouis détenus au Maroc ». Une manière subtile de répondre à la manifestation organisée, le 6 mars dernier, par le collectif « Watanouna » qui demande la libération des marocains détenus à Tindouf. Selon un responsable de l'université « plusieurs jeunes sont venus des provinces du Sud pour organiser une contre-manifestation. Mais comme leur nombre était insignifiant, ils ont annulé la marche qu'ils voulaient faire Avenue Al Irfane ». Plus grave encore, l'agence de presse du Polisario, SPS, a rapidement publié une dépêche expliquant que les forces de l'ordre avaient tiré sur les manifestants.

Des séparatistes provocateurs

Un mensonge qui en dit beaucoup sur l'approche des séparatistes. Dès le début de la manifestation, les responsables de la police ont essayé de négocier avec les jeunes Sahraouis. Mais ces derniers provoquent davantage les forces de l'ordre. L'objectif, aller vers la confrontation. Les policiers chargeront lorsqu'un jeune s'attaque à un commissaire de police. « Nous avons essayé par tous les moyens d'éviter de les charger. Malheureusement, ils perturbent l'ordre public ; d'autant que le campus se trouve sur une avenue principale. Le jet de pierre peut provoquer des dégâts importants. C'est pour cette raison que nous avons intervenu », explique ce jeune policier en civil. Même si cet incident n'a pas pris des dimensions importantes, il dévoile la stratégie des séparatistes. Leur objectif, gagné l'opinion publique internationale. « En activant des jeunes qui protestent contre le Maroc et en espérant que les forces de l'ordre répriment cette manifestation, il ne leur reste qu'à communiquer dessus », souligne un responsable politique. En d'autres termes, la manifestation est une manœuvre pour minimiser l'impact sur l'opinion internationale de l'initiative du collectif « Watanouna ». D'autant, que cette marche a été reprise par la majorité de la presse internationale. De plus, la même semaine, le club diplomatique, qui regroupe la classe politique marocaine et une centaine de diplomates, a ouvertement condamné l'approche du Polisario. Lors d'une conférence tenue à Rabat, des diplomates ont appelé la communauté internationale à réagir pour libérer les Marocains retenus à Tindouf. Deux démonstrations qui ont fait réagir les séparatistes.

Source : Le Journal Hebdomadaire

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