Menu

Maroc: Après l'Iran, une rupture avec l'Irak ?

«L'école irakienne complémentaire de Rabat» a définitivement fermé ses portes depuis samedi dernier. Les élèves de cette institution poursuivront leur année scolaire dans trois établissements privés de la capitale à partir de demain mardi.

Le système pédagogique de l'école ne serait pas conforme aux statuts de l'enseignement privé au Maroc, explique le ministère de l'Education nationale. Tout a commencé le 3 mars quand le citoyen irakien établit au Maroc, Mohamed Alarab, porte plainte contre la directrice de l'école irakienne.

Raison invoquée : le renvoi de ses trois enfants pour «motif confessionnel». Joint par Le Soir échos, M. Alarab précise que ses enfants ont été battus, certificats médicaux à l'appui, et qu'ils ont été obligés par leur école d'étudier dans des livres chiites non prévus par le programme scolaire. Il accuse la directrice Rihab Mohcine Dahi de faire du prosélytisme chiite pour le compte du Parti chiite irakien «Daâwa». La directrice de l'école nie absolument ces accusations? «La fille de M. Alarab a juste fait une chute et j'ai dû la conduire à son domicile dans ma voiture. Déplus, aucune plainte n'a été déposée en justice», rétor- que Rihab Mohcine Dahi. Cette affaire est-elle liée à la rupture des relations diplomatique entre le Maroc et l'Iran ? Mohamed Alarab écarte cette éventualité et assure avoir porté plainte bien avant l'imbroglio diplomatique.

La directrice assure quant à elle être sunnite et qu'elle a des documents pour prouver cela. «Pourquoi aucun autre parent n'a parlé de cela ? M. Alarab est poussé par des personnes malintentionnées qui ont orchestré cela». Machination ? Des sources qui ont requis l'anonymat le pensent. Elles affirment que des personnalités haut placées poussent vers la rupture des relations diplomatiques avec l'Irak. Pour prosélytisme chiite également.

Argument : l'Irak ne serait qu'une base arrière de l'Iran.

Un débat houleux serait en cours sur la pertinence d'une nouvelle annonce de rupture diplomatique. Les timings seraient trop rapprochés. L'affaire ne fait donc que commencer.

Zakaria Choukrallah
Source: Le Soir Echos

Emission spécial MRE
2m Radio + Yabiladi.com