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Les syndicats marocains « déçus » après les propositions du gouvernement

Plusieurs syndicats marocains ont exprimé mardi leur « déception » après les propositions faites par le gouvernement lors du troisième round de « négociations sociales », a constaté APA à Rabat.

Deux centrales syndicales, l’Union marocaine du travail (UMT) et la confédération démocratique du travail (CDT) sont montées au créneau pour « rejeter » les propositions du cabinet Abbas El Fassi, qui restent « en deçà des aspirations ».

Le gouvernement avait proposé lors de ces négociations avec les cinq syndicats les plus représentatifs, une amélioration du revenu des employés des secteurs public et privé entre 10,4 et 18 % et une baisse de l’impôt général sur le revenu (IGR) qui passera de 42 à 38 pour cent.

En outre, une augmentation de l’ordre de 25 pour cent des allocations familiales a également été proposée, de même qu’une revalorisation de 20 pour cent des pensions minimales de retraites. Par ailleurs, le salaire minimum (SMIG) fixé à 1850 dirhams, subira une augmentation de 10 pour cent étalée sur 4 ans, selon les propositions gouvernementales. Les syndicats avaient revendiqué à l’unisson une revalorisation de 40 pour cent pour le porter à 3.000 dirhams..

Même la centrale syndicale, l’Union générale des travailleurs du Maroc (UGTM), pourtant proche du parti de l’Istiqlal (Indépendance), qui dirige le gouvernement actuel, ne s’est pas empêchée de rejeter l’offre gouvernementale qui « ne répond pas à son cahier revendicatif ».

Certains journaux évoquent même le scénario d’une grève générale « si le gouvernement ne revoit pas sa copie » qualifiée par certains syndicats de « ridicule ». La dernière grève générale au Maroc avait eu lieu le 14 décembre 1990, rappelle-t-on.

Le gouvernement marocain avait tenu à préciser que son offre sociale lui coûtera quelque 14 milliards de dirhams ( près de 2 milliards de dollars) en termes de revalorisations salariales et de révisions fiscales.

Le budget de l’Etat aura à débourser, de surcroît, environ 37 milliards de dirhams en 2008 pour soutenir des produits de consommation de première nécessité, surtout les hydrocarbures et les céréales alors que le budget initial de «la caisse de compensation » tablait sur à peine 20 milliards de dirhams.

Cette troisième phase de négociations sociales a été marquée également par la décision «spectaculaire » de la centrale syndicale, la Confédération démocratique du travail (CDT) de retirer « définitivement » ses neufs membres de la deuxième chambre du parlement marocain en guise de protestation surtout contre «l’inefficacité du parlement et la faiblesse du gouvernement en ces moments de tensions sociales ».

Source: APA News

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