Menu

L’ambassadeur du Maroc en Espagne regagne son poste

Le Maroc a décidé lundi du retour immédiat de son ambassadeur en Espagne, a appris APA à Rabat de source officielle.

Selon le ministère marocain des affaires étrangères, l’ambassadeur du royaume chérifien à Madrid « regagne immédiatement son poste à la suite de la visite » effectuée jeudi dernier au Maroc par le chef de la diplomatie espagnole Miguel Angel Moratinos.

M. Moratinos avait effectué une brève visite de travail au Maroc, au cours de laquelle il a remis à son homologue marocain ,Taieb Fassi Fihri, un message écrit du Premier ministre espagnol José Luis Rodriguez Zapatero au Roi Mohammed VI.

C’est une visite « décidée d’un commun accord », a tenu à préciser le chef de la diplomatie marocaine lors d’une conférence de presse conjointe avec son homologue espagnol à Rabat.

La rencontre intervient deux mois après la « détérioration des relations bilatérales », due à la visite du Roi Juan Carlos d’Espagne dans les villes de Ceuta et Mellila a indiqué El Fassi Fihri.

L’accent a été mis lors de cet entretien sur « la nécessité de veiller au respect des sentiments nationaux » du peuple Marocain a mentionné le responsable chérifien.

Selon leministre marocain, ces entretiens ont permis d’évoquer « les perspectives des relations bilatérales » et de procéder à un « examen minutieux » de l’état actuel de ces relations.

Le chef de la diplomatie espagnole a indiqué, de son côté, avoir examiné avec son homologue marocain la situation qu’il a qualifiée de « difficile » des relations entre le Maroc et l’Espagne.

Il a exprimé le souhait de voir les deux voisins « œuvrer ensemble pour aller de l’avant dans ces relations et maintenir le dialogue ».

Omar Azziman, ambassadeur du Maroc en Espagne a été rappelé le 2 novembre dernier en guise de protestation contre la visite du Roi d’Espagne aux deux villes Ceuta et Mellila revendiquées par le Maroc et sous souveraineté espagnole depuis 1497.

Cette visite, la première du Roi d’Espagne depuis 80 ans, a soulevé un tollé médiatique et politique et a été vigoureusement contestée au Maroc.

Plusieurs manifestations ont eu lieu au Maroc, notamment dans les zones frontalières avec l’Espagne, au nord (Ceuta) et au nord est (Mellila).

Le Roi Mohammed VI l’a dénoncée « avec force » tout en appelant à un « dialogue responsable » avec l’Espagne sur l’avenir de ses « présqu’îles occupées ».

Le Maroc n’a cessé depuis son indépendance en 1956 de revendiquer sa souveraineté sur les deux villes et les îles situées sur le littoral méditerranéen.

En 1960, à l’occasion de la déclaration universelle sur la décolonisation devant l’Assemblée générale des Nations Unies, Rabat appelait à mettre un terme à « la présence espagnole coloniale ».

Depuis l’adhésion de l’Espagne à la Communauté européenne en 1986, le Royaume chérifien a régulièrement émis des réserves sur les traités et conventions conclus avec l’Union Européenne pour « la préservation de la position légale du Maroc » à l’égard de cette question.

Rabat avait également proposé en 1987 de mettre en place une cellule de concertations avec l’Espagne pour trouver une issue à ce « vieux dossier » de décolonisation. Cette proposition est restée lettre morte.

Source: APA News

Emission spécial MRE
2m Radio + Yabiladi.com