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La course au «siège » au CSCME…Qui l’emportera, la médiocratie ou la méritocratie. Faites vos jeux !

Au lendemain du discours du roi Mohammed VI, le 6 novembre dernier, dans le cadre du 32ème anniversaire de la marche verte (et en pleine effervescence autour de la visite du roi Juan Carlos à Sebta et Melillia), une frange de la population marocaine s’est fortement mobilisée dans la perspective de la création du Conseil Supérieur des Marocains du monde, prévu pour la fin de l’année 2006, selon l’exigence royale.

Commet se traduit cette mobilisation ? Elle a plusieurs visages, mais une seule…tête. A savoir que chacun use de son réseau, de ses connaissances, de son influence,…pour tenter de convaincre, celles et ceux qui auront la charge de désigner les 80 membres qui assureront la représentation de la communauté au sein de l’instance.

Cependant, une zone d’ombre persiste. Quelle est l’identité de la structure, du collectif, de la plateforme qui endossera la tunique de «sélectionneur». Quels sont les critères d’éligibilité pour être…sélectionné et donc figurer dans la «dream team» ? Quelles seront les prérogatives du Conseil/membres et autour de quel programme ? Certes, une période de 4 années a été formulée par le Souverain, mais un engagement, quelque soit sa nature, doit reposer sur des convictions profondes et un sens développé de l’échange et du partage. De facto, échanger quoi et partager avec qui?

Une fois encore, l’absence de règles du jeu parfaitement visibles et lisibles commence à produire des premiers effets. Une course folle s’est engagée avec sur les starkings blocks des centaines de prétendants, tous convaincus d’être le candidat idéal, jouissant d’une légitimité incontestable, et investissant corps et âmes pour acter une candidature dans l’espoir de décrocher le précieux sésame.

Au Maroc, les «négociations» se font en catimini. Les rencontres informelles se multiplient, les «lobbys» sont à pied d’œuvre et les partis politiques jouent de leur partition. En effet, ils ont leur mot à dire, où plutôt des noms à livrer, pour marquer de leur empreinte la liste des prochains nominés. A en croire des sources proches des formations politiques, les leaders des partis doivent proposer quatre MRE. Cette «mesure» ne concerne que les «grands» partis à savoir l’Istiqlal, l’USFP, le RNI, Le PJD, le MP et le PPS.

Là aussi, sur quelle base ? Le «copinage», le centre d’intérêt économique (pour faire du bizness ensemble), la démarche partisane (prioriser les «camarades» des luttes sociales ?!) ou faire taire les «mauvaises langues» en adoptant une attitude digne en «choisissant» des hommes et des femmes dont les profils sont en adéquation avec la philosophie du Conseil supérieur (expertise reconnue, notoriété dans les pays de résidence).

Alors que l’option de l’expérience pilote a été décidée, la première étape essentielle sera le visage et la composition de l’équipe. Sa crédibilité conditionnera la légitimité de l’instance et de ses membres. A contrario, c’est l’inverse qui se produira avec les effets directs que l’on appréhende d’ores et déjà. Qu’en sera-t-il ? La raison l’emportera-t-elle sera la passion et l’affectif ? Réponse dans les prochaines semaines.

Rachid Hallaouy
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