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Palais Royal : Mounir Majidi, partira ou ne partira pas ?

Ce n’est pas la critique du film «Palais Royal» qui est d’actualité, mais un «arrêt sur image» sur une situation, quelque peu rocambolesque, qui occupe le devant de la scène au Maroc. En effet, Mounir Mohammed Majidi, Secrétaire Particulier du Roi Mohammed VI (et Pdg de la Holding Siger), est au cœur d’une fronde, pilotée par une coalition et dont l’ambition est nourrie de règlement de compte, de haine et de violence.

Revenons sur «l’affaire Majidi». Ce dernier aurait bénéficié indûment d’un terrain des Habous, situé à Taroudant, qu’il aurait payé au 90ème de la valeur du marché. Dans l’hypothèse où celui-ci aurait «profité» de son statut pour s’octroyer une portion de terrain, il est évident que l’attitude est à condamner sans réserve. Il est vrai que ce n’est pas la première fois que son nom soit associé à des affaires.

Néanmoins, qu’observons-nous lorsque l’on ouvre en grand sa petite fenêtre? Et bien, qu’une catégorie de marocains, qu’ils soient proches du premier cercle du pouvoir où «agitateurs», à savoir une certaine presse aux ordres, ils ont collectivement endossé la tunique de juge (et partie). Ainsi, la semaine qui vient de s’écouler a été marquée par des attaques violentes à l’encontre de Mounir Majidi.

Il ne s’agit pas de pointer du doigt les «spécificités» de la presse marocaine, mais de lever le voile sur la mise en scène de ce «procès», dont l’histoire (et non les acteurs) pourrait servir à tourner un remake du célèbre western américain «Règlement de compte à OK Coral», dont la version «originale» s’intitulerait «Règlement de compte à Ok Rabat». Valeur aujourd’hui, c’est un spectacle (de piètre qualité) qui nous est offert par des protagonistes qui semblent nostalgiques des années de plomb et d’un certain Driss Basri. Par ailleurs, on a l’impression d’assister à la reproduction du système initié par l’ancien ministre de l’Intérieur. En clair, les Hommes ont changé, mais pas les pratiques.

S’agiter avec autant d’entrain, consommer autant d’énergie (et de papier), pour «descendre en flèche» un Haut Commis de l’Etat, ne peut se produire sans l’aval de responsables très (très) influents. Là aussi, alors que certaines «plumes» ne cessent de s’en prendre fréquemment à ces personnes détentrices du pouvoir (le vrai), les «bons soldats» ont été nourris, guidés et sevrés d’informations par les metteurs en scène, peut-être…inconsciemment. Un imbroglio qui reflète assez bien la «planète Maroc», où plutôt le Maroc dit utile, à savoir que la proximité entre pouvoir politique, sécuritaire, économique,…médiatique ne font pas forcément bon ménage. Trop de proximité tue la…proximité !

Il est assez curieux, voire intrigant, de constater les agissements de l’Homme, et ce dans toutes les sociétés du monde. Pour autant, des marocains ne doivent pas se complaire dans la médiocrité. De plus, on ne gère pas une nation, le destin de 33 millions de personnes, comme on gère une entreprise. Allo docteur, Maroc a bobo !

Et enfin, contrairement à des spéculations exprimées dans des salons feutrés où dans les colonnes dans certains «canards», Mounir Majidi est toujours en fonction et rien ne laisse présager du contraire, que ce soit sur le court, le moyen et…le long terme. Rendez-vous pris pour le prochain…feuilleton !

Rachid Hallaouy
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