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Etat de santé du tourisme au Maroc

Les hôteliers de la ville ocre regrettent «Kounouz Biladi». En effet, La ville souffre de la baisse du marché français et des affaires de pédophilie. Par contre Fès, même en basse saison, se maintient et les vols à partir de la France affichent complet.

Les hôteliers de Marrakech craignent de vivre une saison estivale plutôt médiocre. Alors qu’on s’attendait à une affluence importante, les prévisions initialement optimistes pour juillet et août sont revues à la baisse. Pour le mois de juillet, le taux d’occupation ne dépasserait guère les 55 %, selon le président du CRT (Centre régional du tourisme), Abdellatif Kabbaj. Pour août, on s’attend, certes, à un taux de 60%, mais tout dépendra finalement des ventes de dernière minute. Cet essoufflement des arrivées est dû, selon les hôteliers, au recul du marché français, principal pourvoyeur de touristes pour cette destination. Les explications avancées sont diverses et parfois inattendues. Un hôtelier affirme, par exemple, que c’est la Coupe du monde qui a grevé le budget voyage des ménages français. Un autre se demande si les histoires de pédophilie n’ont pas écorné l’image de la ville.

En tout cas, les hôteliers en viennent à regretter que l’opération «Kounouz Biladi» n’ait pas eu lieu cette année, alors que, d’habitude, ils n’y participaient que du bout des lèvres. Aujourd’hui, ils déclarent haut et fort qu’il y a de la disponibilité en lits dans la ville...

Agadir dopée par Timitar
Ce n’est pas, de toute évidence, le cas pour Agadir où les hôteliers se réjouissent d’une bonne saison d’été, selon le directeur du CRT local. Déjà, juillet s’annonce excellent, nous dit-on, en raison du maintien des réservations de la clientèle étrangère y compris française, qui représente, selon le centre, près 33% des arrivées.

Mais il y a aussi les nationaux, deuxième clientèle de la ville en nombre, les MRE et, particulièrement au mois d’août, des arrivées massives de touristes allemands. Au passage, les professionnels expliquent aussi les effets positifs du festival Timitar qui a nettement dopé la destination.

Même son de cloche dans le Nord, notamment à Tanger. La ville, qui revient de loin, connaît un nouvel engouement, et l’ouverture de nouvelles unités a contribué à améliorer la situation, explique Mohamed Hitmi du CRT de Tanger. Traditionnellement, ce sont en fait les nationaux qui sauvent les villes du Nord de la sinistrose. Cette année, il semble, selon les professionnels, que les hôtels ont dû refuser des clients pour les mois de juillet et août.

Augmentation des recettes pour Fès
Enfin, pour Fès, bien que l’été corresponde à la basse saison, l’activité se maintient, notamment grâce à la clientèle MRE, comme le signale Driss Faceh, président du CRT. La preuve, les dix vols hebdomadaires de Royal Air Maroc en provenance de France affichent systématiquement complet. Certes, sur les six premiers mois de l’année, la ville accuse un léger recul des arrivées, mais les recettes sont en augmentation de 25 % en raison de l’augmentation de la durée moyenne de séjour. En résumé, estime Driss Faceh, Fès est en train de muter du tourisme de circuit vers un tourisme de séjour. Et c’est tant mieux pour la ville !

Source: La Vie Eco

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