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Promotion du Maroc sur la toile

«L’e-marketing ne remplacera pas le marketing traditionnel. C’est un outil qui va permettre de s’adapter à l’importance du numérique». Pour Thomas Paul Stevenson, expert dans le commerce électronique et la planification stratégique et financière une bonne connaissance de l’environnement est importante. Ce qui permet de cerner la population cible et ses besoins.

Invité par le Centre d’analyse socio-économique de la Fondation ONA qui a organisé le jeudi 8 juin une conférence sur «l’e-marketing au service du développement économique du Maroc», Stevenson estime que l’offre Maroc existe. Le challenge est de réussir une communication intelligente via le Net.

Ce qui passe, selon Parnell Woodars, dirigeant du cabinet Emerge Partners, par une décomposition du processus de prise de décision permettant ainsi de mieux cibler l’intervention.

Selon cet expert, la décision d’achat est complexe. Elle passe par plusieurs phases. La première est celle du shopping passif. Un touriste à la recherche d’une destination est attiré par une publicité en ligne. Par la suite, il sera tenté d’effectuer des recherches sur le pays. Les informations sur le Maroc doivent être disponibles sur la toile. Or, le Maroc a du retard dans ce domaine. L’expérience de Nikesh Arora, vice-président de Google en charge des opération européenne, est assez éloquente. En préparation de son voyage à Casablanca, il avait cherché des informations sur Casablanca et le peu qu’il a trouvé n’était pas satisfaisant (www.leconomiste.com).

Le Maroc a besoin de rattraper son retard en qualité et en quantité d’informations. D’ailleurs, même Mehdi Mimoun, directeur des Etudes et de la Coordination sectorielle aux Affaires étrangères, a reconnu que les représentations diplomatiques qui disposent d’un site web renvoient vers des liens sur le Maroc qui ne sont pas toujours fiables.

«Des messages focalisés sur les avantages à choisir la destination doivent être mis à disposition», soutient Woodars. Il recommande aussi la création de groupe de discussions de manière que les touristes qui ont déjà effectué un passage au Maroc puissent parler de leur séjour.
Une fois la première et la deuxième phases (passage au shopping actif) du processus de décision dépassées, l’on passe au processus de planification.

Tout le challenge est de renforcer la décision du consommateur par la mise à disposition d’informations complémentaires. Les experts recommandent la mise en place d’un site web protégé par un mot de passe par exemple.

Durant le séjour, l’effort doit se poursuivre: documentation, informations culturelles, etc. Pour décider les touristes à revenir, il faut proposer la visite d’autres villes. Là aussi, l’on peut recourir aux sites web et aux newsletters.


Contact direct
La décomposition du processus de décision est également recommandée pour l’offshoring. L’offre Maroc étant prête, il ne reste que sa médiatisation et ce, quoique des contacts ont déjà été établis avec de grandes entreprises.

Certaines informations stratégiques peuvent être protégées et livrées aux investisseurs lors d’un contact direct. Les conseillers économiques dans les ambassades et les consulats ont d’ailleurs un rôle important à jouer. Ils doivent être capable de démarcher, de livrer la bonne information et d’attirer les investisseurs. «Le contact direct est important pour faire basculer la décision», soutient Mehdi Mimoun.

Khadija Mamoudi
Source: L'Economiste

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