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"Fès veut s’inscrire dans le réseau des villes numériques"

Le 5 avril, Fès a organisé une journée d’information sur son projet de technoparc régional. Autorités, élus et scientifiques marocains et étrangers ont assisté à la naissance du futur site numérique. Pour le wali, il s’agit d’un événement qui boostera le développement de toute la région.

Entretien avec Mohamed Gherrabi, wali de la région Fès-Boulemane

· L’Economiste: Comment est venue l’idée de créer un technoparc à Fès?
- Mohamed Gherrabi:
Riche d’une géographie et d’un climat exceptionnels, Fès est au carrefour de multiples courants porteurs de développement.
Ainsi, ce projet de technopole, qui est le fruit d’une synergie et d’un partenariat entre l’ensemble des acteurs, permettra à la ville de renouer avec la spirale positive de la création d’entreprise et de l’investissement.
Compte tenu de sa vocation, le futur technoparc aura un impact très significatif sur l’ensemble de la région. Il insufflera une dynamique à d’autres secteurs en lien direct ou indirect avec les missions qui lui seront assignées. Enfin, sur le plan du marketing international, ce projet conférera à Fès un positionnement avantageux en matière de développement informatique et de business processus outsourcing. Ainsi, la capitale spirituelle pourra démontrer ses capacités à innover et à se hisser aux meilleurs standards mondiaux en matière de technologies.

· Et sur le plan technique…
- La réalisation du futur technoparc s’inscrit dans le cadre de la territorialisation du programme «Emergence», initié par le gouvernement. Dans ce sens, la création du technoparc vient à point nommé pour encourager l’investissement dans le secteur des technologies de l’information, en produits et en contenu.
Une option sur un terrain de 14 hectares est déjà prise. Les études de faisabilité vont être lancées incessamment, en partenariat entre la Région Fès-Boulemane et la Fondation Sophia Antipolis. Les acteurs politiques, économiques et les autorités compétentes sont convaincus que Fès devra de plus en plus se positionner comme métropole. Toutes les bonnes volontés sont invitées à relever ce challenge.

· Qui dit technoparc dit développement des NTIC. Fès pourra-t-elle relever ce défi?
- Notre ambition, partagée d’ailleurs avec les élus et les universitaires, est d’inscrire Fès dans le réseau des villes numériques. Cette vision globale à moyen et long termes sur le rôle moteur que pourrait jouer la Région de Fès-Boulemane, ne saurait ignorer cependant un environnement général marqué par de nombreuses faiblesses (chômage, analphabétisme, habitat insalubre, pollution et dégradation de l’environnement). A ce titre, plusieurs chantiers ont été lancés. Ils visent, outre la qualité et la requalification d’une métropole millénaire, la création d’un environnement propice pour accélérer l’insertion de la région dans la société de l’information et la concrétisation des opportunités de développement offertes.

· Les chantiers menés ont-ils redonné confiance aux investisseurs?
- Effectivement. D’importants projets sont en cours de réalisation par des promoteurs privés. Il s’agit notamment de la Foire internationale de Fès et de l’Académie internationale de tennis. L’installation de 6 call-centers et d’un centre de traitement de données est également lancée.
D’autre part, les pouvoirs publics ont initié un projet de numérisation du territoire, en partenariat avec la CDG (Caisse de dépôt et de gestion) et la direction des collectivités locales. L’objectif est de mettre en place plusieurs centaines d’espaces publics numériques. Fès a profité également du premier service e-gov opérationnel au niveau de l’arrondissement Agdal. Ce service a été réalisé par la société Enhanced Technologies, incubée à l’Université Al Akhawayne (AUI).


Développer les partenariats

Selon le wali de Fès, pour soutenir l’investissement dans le secteur des NTIC, la politique économique de notre région doit privilégier, de plus en plus, le partenariat entre les secteurs public et privé, national et international où l’université jouera un rôle catalyseur dans l’ancrage et le développement des TIC. L’objectif est de diffuser et démocratiser les technologies de l’information, et d’en faire profiter tous les acteurs de la société, citoyens, entreprises et administrations.

Youness SAAD ALAMI
Source : L'Economiste

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