Menu

Haute technologie: Rabat veut rattraper son retard

Emboîtant le pas à Casablanca, Rabat se lance à son tour dans le développement d’activités liées aux nouvelles technologies et à haute valeur ajoutée. Initié par l’Institut national des postes et télécommunications (INPT), le projet porte sur le développement d’une industrie des logiciels capable de mettre le Maroc sur l’orbite des pays avancés en la matière. L’idée date de 1999 avant d’être abandonnée puis relancée.

Le projet sera ainsi implanté dans la nouvelle Technopolis de Rabat, dont les premiers plateaux seront livrés en 2007. Le démarrage de ce projet aura lieu bien avant. “Nous avons deux options. La première serait de louer un espace de 300 à 400 m2. Nous sommes actuellement en négociation avec le groupe CDG sur ce point. L’autre option serait d’implanter le projet dans notre Institut”, déclare Abdelfattah Charif Chefchaouni, directeur de l’INPT. Le projet prendra, dans un premier temps, la forme d’une association. Ceci, en attendant l’adoption des textes d’application de la loi sur les groupements d’intérêt public (GIP). Le démarrage des travaux est une affaire de mois, rassure Chefchaouni, “le temps de former les premières équipes”.

Ce projet vient s’ajouter à plusieurs autres menés dans la capitale. A commencer par la Technopolis elle-même. Erigé sur une superficie globale de 300 ha, ce projet est piloté par Maroc Hotels&Villages (MHV-également filiale de la CDG). Il se définit comme le premier village intelligent au Maroc. Il constituera un espace de haute technologie dédié à produire de la valeur ajoutée, entièrement câblé et où les plates-formes de communications feront partie intégrante de son paysage. Avec 12.000 emplois escomptés, le projet constituera un élément fédérateur entre les acteurs des TI.

D’autres projets structurants sont en chantier. L’aménagement des deux rives du Bouregreg en fait partie. Pour Essakl Laghmari, D.G de l’agence d’aménagement du même nom, ce projet, doté d’une enveloppe de départ de 3,25 milliards de DH, se veut un moyen de hisser la ville au rang des grandes capitales.

Une capitale dont le rôle économique n’est plus à démontrer. En témoignent tous les projets d’infrastructure en cours dans la région de Rabat, présentés à cette occasion par Nabil Kharroubi, directeur général du Centre régional d’investissement (CRI) de Rabat-Salé-Zemmour-Zaër. Aux villes satellites (Tamesna, Oulad Zaêr, Sidi Abdellah et Sidi Bouknadel) s’ajoutent des projets industriels comme le Park industriel de Aïn Johra, un pôle intégré situé à 30 km de Rabat. Un autre projet, tendant à faire de la capitale et sa région un pôle touristique, est en préparation. Il s’agit de l’aménagement de la Corniche de la capitale. Des chantiers qui ont en commun le fort engagement de la CDG. Celle-ci, et à travers sa filiale CGI (Compagnie générale immobilière), se veut également un outil de promotion de l’immobilier. Après le moyen et haut standing (9.000 logements construits) et l’aménagement d’espaces bureaux, la CGI table désormais sur le logement social. “Le projet El Kora de Rabat, mené par sa filiale Dyar Al Mansour, en est l’illustration. Quelque 2.200 familles en seront les bénéficiaires”, a déclaré Mohamed Khalid Laraïchi, directeur de cabinet du directeur général de la CDG.

Le groupe investit également le terrain des parkings. Deux projets de 600 et 350 places sont actuellement en construction.
Le premier est situé en face du siège de la CDG, le second à Hay Riad. Hay Riad qui demeure la fierté de la CGI, avec 80.000 habitants et un investissement de l’ordre de 1,1 milliard de DH.

"Pour Abdelfattah Charif Chefchaouni, directeur de l’INPT, la capitale se mobilise pour attirer une partie des investissements en matière d’industrie des logiciels. La réalisation de la Technopolis sera une première étape"

Tarik QATTAB
Source : L'Economiste

Emission spécial MRE
2m Radio + Yabiladi.com