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Réformes économiques au Maroc, par Jean Paul Fitoussi

Les projets de réformes que le Royaume a entrepris et qui visent le triple objectif d'une tendance à la démocratisation, le passage d'une économie de rente à une économie de marché et l'exigence de la cohésion sociale ainsi que le développement humain sont autant «d'objectifs naturels» que toute politique économique devrait suivre.

Pour Jean Paul Fitoussi, secrétaire général de l'AISE (Association internationale des sciences économiques), en optant pour la démocratisation et l'économie de marché, «le Maroc est un modèle» au niveau régional. Lors de la clôture des travaux de l'AISE qui se sont tenus à Marrakech du 29 août au 2 septembre, M. Fitoussi a estimé que le Royaume évolue ainsi dans la bonne direction.

Dressant le bilan de la 14ème édition de cette rencontre, il a affirmé que les résultats scientifiques sont très favorables, sur le critère de l'intérêt des contributions, à la fois pour ce qui concerne les grandes conférences et les sessions initiées qui ont été faites à ce congrès lesquelles ont été favorables.

«La session Maroc» au cours de laquelle d'éminents économistes marocains avaient présenté les grandes réformes menées par le Royaume, a été intéressante à plus d'un titre, nous a-t-il déclaré, avant d'ajouter que le jugement de tous les participants est unanime pour dire «que l'organisation a été formidable avec une qualité humaine exceptionnelle».

Sur le critère des conclusions que l'on peut tirer quant à la politique économique, fait-il valoir, les travaux du congrès ont été «très fructueux» notamment en ce qui concerne les rôles de la démocratie et l'éducation dans les processus de croissance et de développement.

M. Fitoussi a tenu à mettre en exergue, dans le cadre de cette propension, toute la portée que revêt le rôle des institutions en général, qu'il s'agisse des instances économiques, financières et sociales en vue de tirer vers le haut les performances économiques aussi bien des pays émergents que ceux développés.
Commentant, le processus de «croissance sociale», le secrétaire général de l'AISE estime qu'il s'agit d'une croissance partagée, sans exclusion fondée sur le plus grand nombre.

C'est-à-dire, explique-t-il que, intégrant les catégories les plus défavorisés, cette nouvelle conception du développement qui commence à faire son chemin dans certains pays et en l'occurrence en France, est beaucoup plus axée sur les principes sacro saints de la solidarité.

A rappeler que cette rencontre scientifique mondiale organisée à Marrakech a été l'occasion pour les participants de débattre des dernières avancées scientifiques et académiques de la recherche économique, ainsi que des grands changements économiques que connaît le monde à l'heure actuelle.

Tout au long des travaux du congrès, plusieurs thématiques ont été abordées, notamment celles liées au développement, à la croissance, à l'emploi, à la lutte contre les inégalités et la pauvreté, à la bonne gouvernance, aux flux des capitaux, à l'investissement, au libre-échange, à l'efficacité des institutions.

L'AISE a été créée en 1950 comme organisation non gouvernementale, à l'instigation du département des sciences sociales de l'UNESCO et ce, dans le but de favoriser les contacts personnels entre les économistes des différentes régions du monde à travers lπorganisation de réunions scientifiques, de programmes de recherches et des publications dπintérêt commun.
Elle est, depuis 1973, devenue membre fédéré du Conseil international des sciences sociales.

Abdelali Boukhalef
Source : Le Matin

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