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UMTS: L’ANRT prépare 3 licences

Après la deuxième licence fixe, dont le premier adjudicataire est Méditel, les regards se tourneront à nouveau vers le mobile. L’appel d’offres pour les licences de 3e génération est prévu pour la fin de l’année, comme nous l’annoncions dans notre édition d’hier.

Le gouvernement marocain a fixé le ticket d’entrée à 40 millions de dollars pour chaque licence. «Le prix n’est que le premier élément d’un cahier des charges complet sur lequel l’ANRT travaille actuellement», affirme une source digne de foi. Le prix a été fixé en premier lieu à la demande des opérateurs qui avaient besoin d’avoir une idée sur les engagements de l’année, «business plan oblige», explique la même source.

L’Agence nationale de réglementation des télécommunications (ANRT) prépare trois licences, confie une source proche du dossier. Deux d’entre-elles visent les opérateurs déjà existants à savoir Maroc Telcom et Méditel. La troisième sera éventuellement attribuée à l’opérateur qui remportera la deuxième licence du fixe avec mobilité restreinte (soit Maroc Connect soit Orascom). S’il le souhaite, cet opérateur pourra passer, après 18 mois, de la mobilité restreinte à la générale à travers une licence 3G. «Ce troisième opérateur devra néanmoins se plier aux mêmes conditions que les deux autres», souligne-t-on auprès de l’ANRT. Ce qui veut dire qu’il devra notamment payer 40 millions de dollars U.S.

Avec les nouvelles technologies qu’offre la 3e génération, les performances du mobile sont appelées à s’améliorer et à se diversifier. Cette technologie permettra le développement de l’Internet mobile à des débits plus élevés qu’aujourd’hui. Signalons qu’il existe 5 normes internationales pour ces nouvelles technologies. Deux d’entre-elles sont les plus importantes: CDMA 2000 (Code Division Multiple Access), qui est davantage déployée dans le continent américain et l’UMTS, plus connue en Europe. Et c’est cette dernière norme qui sera utilisée au Maroc. De l’avis de plusieurs experts en télécoms, les opérateurs marocains adopteront l’UMTS, «parce que leur technologie est basée sur le GSM et que la migration à cette norme coûtera moins chère».

L’UMTS (Universal Mobile Telecommunications System) délivre un débit pouvant atteindre 2 Mbit par seconde, soit 200 fois plus que la technologie actuelle. Le GPRS, technologie 2G, ne multiplie que par trois le débit proposé par le GSM, soit 115 Kbit/seconde. Ce haut débit offre également aux possesseurs de terminaux compatibles des services comme la réception et l’émission de données, mais aussi de contenus multimédias (vidéo, visioconférence...).

Concrètement, cette norme permet de télécharger des images vidéo, les consulter ou même accéder à des jeux vidéo en réseau. Les terminaux UMTS intègrent aussi des systèmes de guidage en temps réel comprenant la fluidité du trafic et les conditions météorologiques et permettront à terme de visionner le télé-interlocuteur.


Gros investissements

Malgré ses qualités indéniables, l’UMTS n’a pas vraiment percé en Europe. En Allemagne ou en France, par exemple, la norme n’a pas encore fait ses preuves. Et pour cause, sa mise en place nécessite deux types de développements importants. A commencer par la fourniture de nouveaux terminaux compatibles avec cette norme. Les opérateurs doivent ensuite financer la construction d’une nouvelle infrastructure réseau (outre l’achat de la licence). Autant dire que les investissements sont très lourds. Et à maintes reprises, le lancement a été différé dans le Vieux Continent.

Naoufal BELGHAZI
Source : L'Economiste

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