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La ministre espagnole de l'Environnement défend la tomate marocaine

Plusieurs producteurs espagnols continuent de se plaindre des tomates venues du Maroc, qui, selon eux envahissent le marché européen illégalement. Pour la ministre de l'Environnement et du Milieu rural, Elena Espinosa, qui s’exprimait le mardi 22 septembre lors d’une séance plénière au Sénat, il n'y a pas de dépassement des quotas établis. L’information est relayée par le portail espagnol d’informations agraires et biotechnologiques, Agrocope.com.

Pour Elena Espinosa, il n'y a pas de dépassement des quotas établis, du moins pas dans les quatre dernières saisons. La députée de la province d'Orense rappelle aussi que l’accord établi entre le Maroc et l’Union européenne (UE) sur l’exportation de tomates sur le marché de l’UE, confère au Maroc, le droit d’exporter 185 000 tonnes de tomates fraîches en Europe. Un quota additionnel de 48 000 tonnes, exonéré de droits de douane et avec un faible prix d'entrée, fait également parti de cet accord.

La ministre qui défendait donc les accusations de fraude de la part des Marocains, a reconnu qu’il y avait des lacunes au niveau du système de calcul du prix d'entrée à la douane, une question que l'Espagne a déjà révélé « la complexité de la méthode et le doute sur son fonctionnement » et a demandé sa réforme. Elena Espinosa a en outre assuré que son pays et l'UE continueront à surveiller quotidiennement les prix et la quantité, et s’ils ne sont pas satisfaits, ils saisiront Bruxelles.

Est-ce la fin de la guerre des tomates ? Pas si sûr. Selon la Fédération espagnole des associations de producteurs et exportateurs de fruits, légumes, fleurs et plantes vivantes (FEPEX) les manquements de la part du Maroc, supposés comme fraude ont fait perdre à l’UE, 24 millions d'euros. Par ailleurs ce groupement a porté plainte auprès du Médiateur européen.

Ibrahima Koné
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