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Nouveau papier pour le billet de 20 DH

Bank Al-Maghrib vient de lancer un nouveau substrat de billets de banque de 20 DH. De qualité supérieure, ce papier muni de la technologie «long life» va permettre une augmentation de la durabilité des billets. C’est Louisenthal, fabricant allemand de papier sécurisé qui fournit ce nouveau papier fabriqué à base de coton avec ajouts de fibres synthétiques.

«Ce nouveau substrat est le fruit de la recherche sur papier fiduciaire qui vise son recouvrement en surface pour assurer sa durabilité», indique Patrick Marcato, directeur régional des ventes au groupe Giesecke & Devrient dont relève Louisenthal.
Cette démarche rentre dans les missions de Dar As-Sikkah qui doit veiller à la qualité de la monnaie fiduciaire. «Ce changement est dû à l’usure que subit le billet de 20 DH», indique Abdallah Maamri, responsable de la direction de Dar As-Sikkah.

Ce qui importe dans un billet de banque, c’est sa résistance, sa qualité et puis, à moindre échelle, le rapport qualité/prix et la facilité de l’utilisation. L’intégration de ce nouveau substrat va permettre de rallonger la vie des billets.

«Ce nouveau billet, comme d’ailleurs les anciens, est de très bonne qualité. C’est la façon de les manier et la manière de les utiliser qui fait qu’ils se détériorent rapidement», explique Maamri.

En circulation normale, la durée de vie d’un billet de banque est de 2 ans. Durant cette période, les coupures usées et détériorées sont retirées puis échangées. Le problème c’est que le billet reste trop longtemps en circulation. C’est le cas notamment pour les petites coupures qui reviennent rarement aux guichets des banques.

«Nos billets sont maltraités, les gens qui détiennent des billets de banque en piteux état doivent les faire remplacer auprès des guichets Bank Al-Maghrib», ajoute Maamri.

Dar As-Sikkah a recours à des produits et des matières innovantes pour assurer la durabilité des billets. Le procédé Bioguard est utilisé pour un traitement contre les bactéries et les moisissures. Le Diamone, nouveau substrat de haute durabilité développé par le groupe français Arjowiggins, va, quant à lui, être bientôt utilisé pour la fabrication des billets de 50 DH.

Mais le fait d’agir sur le papier n’est pas suffisant pour garantir la durabilité des billets.

Dar As-Sikkah entend lancer une campagne de sensibilisation pour inciter les gens à mieux traiter leurs billets de banque. Pour rappel, le coût de revient moyen d’un billet de banque est de 60 centimes. L’utilisation du nouveau substrat va générer une augmentation du coût de l’ordre de 5%.

320 millions de billets retirés
320 millions de billets sont retirés chaque année de la circulation. Ce chiffre est énorme, sachant que l’année dernière Dar As-Sikkah a émis 450 millions de billets. L’utilisation du nouveau substrat pour les billets de 20 puis, dans un deuxième temps, pour ceux de 50 DH, va permettre une économie de 30% sur les coupures retirées. A noter que le Maroc est le premier pays à avoir délégué l’activité de tri des billets de banque. Depuis 2003, Dar As-Sikkah veille sur les centres privés de tri pour vérifier si les billets remis en circulation obéissent aux mêmes critères de qualité, de sécurité et de conditionnement que ceux de Bank Al-Maghrib.

Source: L'Economiste

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