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Benjelloun crée un futur champion des technologies de l’information

De Othman Benjelloun, on retient surtout l’art du contre-pied. Jamais là où on l’attend, visionnaire, mobile et indépendant, dans le business s’entend. Sa dernière trouvaille en atteste. Le patron du groupe Finance.Com vient d’annoncer le lancement de Finatech Group S.A, une sorte de consortium de 18 entreprises marocaines pour un chiffre d’affaires consolidé de 600 millions de DH, en juin 2007.

A peine Finatech constituée que l’on songe déjà à accueillir cette année des institutionnels marocains dans le tour de table. Le groupe est capitalisé à hauteur de 400 millions de DH.

Le nouveau défi de Benjelloun tient d’un constat: «l’Etat a initié un grand programme d’offshoring dans les TI, le rôle du privé est d’y adhérer en participant à la création d’une entité-phare, nationale, ouverte à tous, qui pourrait animer un écosystème de la technologie au Maroc et à l’international». C’est désormais chose faite. Pour cela, Benjelloun s’est donné les moyens humains surtout pour faire de Finatech Group un acteur majeur dans l’offre Emergence du Maroc. Il a confié la présidence de la structure à un de ses membres fondateurs, Rachid Sefrioui, jusqu’ici DG de Finaventures, un fonds technologique spécialisé dans le financement et l’animation des start-up et PME, dans la Silicon Valley à Los Angeles. Le reste de la task force est composée de 25 présidents, directeurs généraux, directeurs administratifs et financiers, et directeurs de technologie. Sur les 520 salariés, on dénombre 312 ingénieurs et techniciens. Un casting qui devrait répondre à l’objectif annoncé du groupement, «animer l’écosystème marocain de PME technologiques complémentaires, de sorte à créer l’impulsion d’une forte croissance par métier, par approche client et présence marché. Autrement dit, faire de «Finatech Group, le dream team des TI au Maroc», en se positionnant comme l’acteur et le partenaire privilégié. Non seulement pour les grands groupes technologiques étrangers qui s’installent au Maroc, mais aussi pour accompagner l’évolution technologique des grands groupes marocains.

L’organisation du groupe autour de 3 pôles opérationnels de 6 entreprises dédiées aux technologies d’infrastructures et réseaux, 4 à la technologie de digitalisation et 8 aux technologies interactives, préfigure une nouvelle stratégie visant à faire de la croissance externe pour conquérir de nouveaux marchés. Au final, il s’agira de mettre en place une structure résolument tournée vers l’international. Les axes de développement du groupe s’articulent autour des entités opérationnelles leader dans leur différent domaine tant au Maroc, qui abrite le siège social du groupe, qu’en Europe et aux Etats-Unis. Ce qui, pour Sefrioui, «offre des opportunités d’investissements stratégiques dans des sociétés à la Silicon Valley qui pourront, au-delà de l’aspect retour sur investissement, servir de veille concurrentielle et de relais entre les acteurs majeurs occidentaux et les entités de Finatech». A noter qu’un 4e pôle, dédié à l’innovation, est confié à l’Américain, le Dr Sam Lee, responsable du bureau de liasion Finatech à Los Angeles.

Têtes d’affiche
Parmi les entreprises leaders dans les 3 pôles opérationnels qui composent Finatech Group, il y a Telecom Parteners et Profilum, spécialisées dans les technologies d’infrastructures et réseaux. Dans le pôle technologies de digitation figurent entre autres Jet Docunet et JSP Technologies. Le pôle technologie interactive, composé de 8 entreprises, est mené par Cerdis, Sysnek, Sofratev et Artemis.

Bachir Thiam
Source: L'Economiste

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