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Projet d'une fresque historique du Maroc contemporain

Le prochain film du cinéaste marocain Hamid Bennani "L'enfant-Cheïkh", auquel la Commission d'attribution de l'avance sur recettes pour les longs métrages a accordé une avance de 5.500.000 DH, présente une épopée retraçant le haut fait de la résistance des Aït-Atta dans le Bou-Gafer du Saghro contre la pénétration de l'armée française en 1932-33.

Ce long métrage, qui ambitionne de contribuer à faire connaître aux publics national et international des événements importants de l'histoire du Maroc du début du XXe siècle, allie l'analyse des structures sociales et politiques de l'époque et l'évocation de quelques mythes fondateurs de cette même société.

Il serait aussi une tentative d'exploration dans la mémoire et l'identité marocaines en dépit du fait que le scénario tout en s'inspirant d'évènements historiques réels, n'en demeure pas moins une fiction, une épopée, qui a sa propre logique, tout en étant un essai d'analyse et d'approfondissement de ces mêmes évènements.

Sur le plan de la dramaturgie, "L'enfant-Cheikh", comme le présente son réalisateur, est construit comme une tragédie où "les protagonistes sont à la fois sans recours contre leur destin dans l'Histoire" et en même temps agissent pour redresser le cours des évènements qu'ils subissent.

Le projet de film met en avant des personnages bien typés tel Bournazel, ce capitaine de l'armée coloniale, pittoresque et haut en couleur, bourreau de la résistance marocaine dans le Rif, le Tafilalet et le Saghro, et d'autres bien amarrés dans leur culture avec leur rêve, leur espoir, leurs contradictions et leurs craintes.

L'histoire s'articule autour de la résistance, sous le commandement de Assou Baslam, qui se regroupe et organise son ultime défense au sommet du Bou-Gafer, inexpugnable forteresse naturelle contre laquelle viennent s'échouer les vagues d'assauts conduites par le capitaine Balmorel (alias Bournazel).

L'étau se resserre autour des résistants durement assiégés et à court de munitions et de nourriture. Pour sauver la tribu de l'extermination, selon une vieille légende, les amazones, des femmes guerrières du clan qui a perdu tous ses hommes dans les impitoyables affrontements contre l'Armée coloniale, élisent cheïkh un enfant de cinq ans, Yidir, leur dernier survivant mâle.

MAP

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