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Les arts populaires au Maroc : signification des symbolismes et des gestuels


Organisé par le Comité scientifique du FNAP, le colloque intitulé «Les arts populaires au Maroc : signification des symbolismes et des gestuels» a connu la participation d'une pléiade de spécialistes, dont le président du Festival, Mohamed Knidiri, le musicologue Ahmed Aïdoun, les universitaires Bousfiha et Noureddine Laârissa, avec la contribution de l'artiste-plasticienne, Latifa Toujani.

Au cours de ce colloque, dont le titre a été choisi en relation avec la thématique du festival, chacun des intervenants a apporté son point de vue par rapport à ce sujet qui est en fait une réflexion sur les arts populaires, en général, et de l'importance du dialogue qu'ils peuvent générer avec le reste du monde, comme l'a bien souligné le professeur Knidiri dans son allocution où il a mis le point sur le message que peut transmettre la pratique continue de ces arts afin de permettre à un pays comme le nôtre d'être fier de ses origines.

«C'est dans ce contexte que nous devrons expliquer la signification de ces danses pour voir comment nous allons œuvrer pour qu'elles soient exploitées d'une manière positive afin de communiquer avec le monde. Nous pouvons nous féliciter pour le travail déjà accompli dans ce sens et nous pourrons aspirer à faire plus avec l'Université Cadi Ayad avec laquelle nous collaborons d'une façon continue», a affirmé M.Knidiri.

En effet, «il y a cinq ans, étudiants et professeurs ont déjà travaillé sur le projet d'enregistrement des arts oraux. Maintenant, il faut développer ces recherches avec une équipe spécialisée et des moyens adéquats dans le but de créer une institution sur les arts populaires en tenant compte de la diversité de notre culture et de notre patrimoine».

Pour le musicologue Ahmed Aïdoun, le choix du thème de cette année est en lui-même un appel à la recherche de la signification du mot folklore qui englobe le geste, le son et la couleur. Ainsi, d'après Aïdoun, la danse populaire regorge de signes qui valent par eux-mêmes d'être classés, car ce ne sont pas de simples gestes, mais qui expriment beaucoup de choses.

Par ailleurs, M. Bousfiha a trouvé plus judicieux de tracer un historique des arts populaires. Une évocation très révélatrice qui permet de nous classer par rapport aux autres peuples de la planète.

Quant à M. Noureddine Laârissa, il a voulu mener sa réflexion sur le corps qui supporte cette danse et plus précisément le pied qui crée les pas de la danse qui elle-même met le corps en jeu, devenant ainsi son instrument de base.

L'apport de Latifa Toujani a été aussi bénéfique pour ce colloque puisqu'elle a parlé du symbole et du geste de l'œil d'un artiste-plasticien, dont le mouvement est la base de sa créativité et du succès de son œuvre auprès du public.

Ouafaâ Bennani
Source: Le Matin

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