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Une étude sur l'état de la recherche scientifique au sein de l'université Sidi Mohammed Ben Abdallah de Fès a mis en lumière la nécessité de regrouper les compétences éparpillées pour pouvoir obtenir le financement indispensable à la création de projets, a affirmé le président de cette institution, M.Taoufik Chahdi Ouazzani.
Un regroupement national des compétences dans le domaine du patrimoine culturel " est aujourd'hui plus que nécessaire, car le patrimoine n'est pas uniquement relatif à Fès mais existe partout dans toutes les villes du Royaume", a souligné M. Ouazzani à l'ouverture lundi d'une journée d'études sur " le projet de création du pôle de compétence sur le patrimoine culturel national", organisée par la présidence de l'université de Fès avec la participation de plusieurs universités marocaines, des représentants des administrations publiques et des experts européens.
La création d'un pôle de compétences dans ce domaine "nous confortera dans nos ambitions afin de mieux nous placer dans la coopération euro-méditerranéenne et internationale", a-t-il expliqué.
"Ce pôle de compétences sera un véritable consortium national qui constituera une force présente dans la recherche scientifique internationale" , a-t-il indiqué, ajoutant que "les partenaires européens participant à cette rencontre devront faire le partage de leurs expériences afin que leurs homologues marocains puissent acquérir une vision homogène et concertée de ce pôle de compétences".
Dans un aperçu sur ce projet, M. Rachid Benslimane, vice-président de l'université chargé de la coopération, a de son côté mis en exergue la pertinence et l'efficacité des recherches menées dans un contexte favorable offert par la ville de Fès en tant que patrimoine culturel.
Faisant état de l'existence d'un fort potentiel de chercheurs tant universitaires qu'institutionnels, l'intervenant a insisté sur l'objectif de la journée d'études qui, selon lui, doit être sanctionnée par une présentation de projets émanant de l'équipe universitaire marocaine présente devant converger vers la création du pôle de compétences sur le patrimoine culturel national.
Revenant pour sa part sur l'expérience de son pays en la matière, le directeur du centre maltais de restauration, M.Joseph Cannataci, a souligné l'importance de créer un alliage entre toutes les sciences humaines et la création de ce pôle, estimant que les ressources humaines à mettre en place sont importantes puisqu'il s'agit d'un travail de longue haleine.
Un pôle de compétences nécessite la création d'un espace approprié et exige un investissement matériel particulier afin de mener la vision académique vers la réalisation du projet, a-t-il signalé.
De son côté, Mme Mercedes Volait, chef de projets dans les programmes euro- méditerranéens, a fait observer que ces programmes euro-méditerranéens concernent de plus en plus, la société civile, les médias et le septième art.
Depuis, 1995, ces programmes ont évolué et portent en particulier sur trois thématiques, en l'occurrence la connaissance, les problèmes de gestion du patrimoine et les problèmes de valorisation du patrimoine.
Faisant état de l'existence d'une série de contraintes dans la mise en uvre de certains projets dans le cadre du partenariat euro-méditerranéen, l'expert a révélé que 33 projets sont financés pour un montant de 47 millions d'euro entre la période 1998/2006.
Cet état des lieux, a -t-elle souligné, fait apparaître l'implication de 360 organismes dont 61 PC appartiennent au monde de la recherche scientifique et de l'enseignement supérieur. Les projets retenus témoignent d'une vision très large du patrimoine allant de l'antiquité à la période actuelle.
Source : MAP
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