Une hausse du prix du blé dur à l’international, faisant augmenter son prix jusqu’à 3 dirhams le kilo, a été vite répercutée sur les prix du pain au Maroc, qui atteint désormais 2 dirhams. Si les boulangeries brandissent l’exposition du secteur à l’évolution des cours mondiaux, les associations de protection du consommateur pointent l’absence des outils de contrôle sur le terrain.
La même subvention qui assurait hier un prix de la farine supportable pour les plus petites bourses sert aujourd’hui à protéger les agriculteurs de la concurrence étrangère. Pour le blé, l’indépendance alimentaire du Maroc est même meilleure que prévue.
Ce qui coûte cher au budget du Maroc, ce sont ses dépenses alimentaires et notamment ses importations de céréales. Pour la campagne 2010-2011 qui s’est achevée en mai dernier, le royaume a importé 6 millions de tonnes de céréales, un chiffre en hausse de 47 % par rapport à l’année dernière. Son plus gros fournisseur en blé est la France.